Après une absence d'une année, le Salon du livre et du multimédia est revenu à Bouira dans sa 9e édition sous le thème "Pour un renforcement des dispositifs d'encouragement de l'écriture en tamazight". Hier matin, lors de l'ouverture officielle de ce salon, El-Hachmi Assad, le secrétaire général du HCA, a mis en exergue l'opportunité de donner à ce rendez-vous livresque une dimension maghrébine, voire internationale, mais avec la collaboration d'autres institutions pour booster la production littéraire amazighe. "Pour prendre en charge les manuscrits, il est impératif d'associer le ministère de la Culture et d'autres institutions de l'Etat au HCA afin d'engager le processus de coédition que nous faisons actuellement et qui gagnerait à être mis en œuvre avec des maisons d'édition privées. Cela permettra une meilleure visibilité du livre et de sa distribution." L'accent a été également mis sur la nécessité de renforcer la traduction de certaines œuvres de l'arabe et du français vers tamazight et actuellement M. Assad soulignera que 7 à 9 ouvrages sont en cours de traduction et seront prochainement disponibles sur le marché. La politique du HCA est d'établir une nouvelle approche pour prendre en charge certains aspects qui étaient jusque-là négligés comme la signature de partenariat avec les universités du pays disposant d'un département de langue et culture amazighes (DLCA) au nombre de quatre. "Cette année, le HCA a axé son intervention sur le partenariat avec les universités de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Batna, ce qui nous permet de faire des escales dans les villes du pays où nous effectuons des sorties encadrées pour la collecte de données du patrimoine culturel et immatériel et renforcer ainsi le lexique amazigh sous toutes ses variantes". Pour cela, M. Assad estime que les ministères de l'Education nationale, de la Culture et de la Communication doivent être associés pour "réinventer le travail de partenariat et renforcer les passerelles existantes entre ces institutions et le HCA". À propos de la généralisation de l'enseignement de tamazight à travers les trois paliers de l'éducation et à l'échelle nationale, M. Assad révèlera que le défi est possible pour peu que "des terrains d'entente" soient trouvés, et ce en procédant par étapes. "Actuellement, l'enseignement de tamazight se fait dans 11 wilayas, nous pouvons revenir, à court terme, à 16 wilayas. D'ici à deux ans, on va atteindre 24 wilayas. Le HCA ne peut être indifférent et il faut réfléchir sur des actions et des sorties mixtes sur le terrain avec le ministère de l'Education nationale, tout en retirant l'aspect facultatif frappant l'enseignement de cette langue, car il s'agit là d'une sérieuse entrave pour sa généralisation.'' Enfin, le slogan "Tamazight sans frontière'' a été lancé par le secrétaire général du HCA qui affirme que l'année 2014 a permis une meilleure visibilité de tamazight grâce aux colloques organisés tout au long de l'année, avec la participation des pays du Maghreb et même de certains Maghrébins vivant à l'étranger. H B