Le calvaire des 5 familles exclues de l'opération de recasement effectuée le 3 décembre dernier à Zemmora, grévistes de la faim devant la wilaya de Relizane, depuis le 20 décembre dernier, n'en finit pas d'alimenter la chronique locale. Les protestataires ont, en effet, passé les dernières journées de 2014 caractérisées par une brusque chute de la température accompagnée de fortes pluies, avec une bâche en plastique pour unique abri contre les intempéries, à en croire le représentant local de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme). Si la vox populi compatit au sort de ces malheureux, tel ne semble pas être le cas de l'administration et des élus locaux, dénonce le responsable du bureau de la LADDH. "Après avoir mis à contribution les élus de l'APW pour casser la grève de la faim, l'administration locale semble avoir mis en branle ses rouages afin de déloger en douce les grévistes de devant le siège de la wilaya. Ces derniers ont ainsi reçu la visite d'une représentante de la DAS (Direction de l'action sociale), qui les a avertis que s'ils persistaient à passer la nuit à la belle étoile, leurs enfants pourraient leur être retirés pour être placés dans un foyer d'accueil. Pourquoi la DAS ne se préoccupe-t-elle pas également du sort des parents ? A croire qu'il est plus enviable que celui de leurs enfants !", fustige notre interlocuteur. Ces derniers ont, d'ailleurs rétorqué à la représentante de la DAS qu'ils ne demandaient pas mieux que d'être placés dans un foyer avec leurs enfants. Aux dernières nouvelles, toutes les opérations de recasement programmées à Zemmora avant la fin de l'année 2014 ont été gelées et les enquêtes diligentées tant par la wilaya que par le parquet de Zemmora sont encore en cours. M. S.