Les plus récents appels des citoyens du Vieux-Milev, à leur tête l'association du Dr Segueni, ont eu raison des réticences du secteur de la culture, qui repousse, depuis des années, des actions de restauration des sites et monuments romains de la vieille ville. En effet, au lendemain du rassemblement populaire de protestation initié samedi 17 janvier par l'association Les amis du Vieux-Mila, le ministère de la Culture a débloqué une appréciable enveloppe financière d'une valeur de 20 milliards au profit des opérations de réhabilitation d'urgence à entreprendre dans la cité antique. Selon une source au fait du dossier "les crédits en question, débloqués dans le cadre du plan de développement de l'année 2015, seront voués aux opérations de réhabilitation de monuments archéologiques et de confortement des habitations fragilisées se trouvant dans l'espace de l'enceinte romaine". Parmi les sites, qui seront pris en charge par ces opérations dites d'urgence, on retrouve Aïn Labled, l'antique source byzantine, dont l'accès est toujours bloqué par un amas de pierraille tombé d'une habitation voisine, ainsi qu'une soixantaine de maisons menaçant ruine. Rappelons que le wali, qui s'est rendu, dimanche, dans la vieille ville, a ordonné la réalisation rapide d'une expertise pour le lancement prochain des actions de réhabilitation de Aïn Labled qui, à l'image de la plupart des monuments de la ville, tombe par pans entiers sous l'érosion du voisinage conjuguée à la nonchalance manifeste de la direction du secteur. D'ailleurs, à ce juste propos, le wali n'a pas mâché ses mots : "La direction de la culture fait preuve de faillite dans la gestion de tous les dossiers dont elle a la charge, et particulièrement dans ceux inhérents à la protection des précieux monuments archéologiques de la vieille ville". Signalons que les travaux de déblaiement de l'escalier en spirale de Aïn Labled, prévus initialement pour dimanche 18 janvier, ne seront lancés que ce jour 22 janvier, à en croire notre informateur. B. K.