Les retombées de l'opération d'éradication de l'habitat précaire menée le 3 décembre dernier à Zemmora n'en finissent pas de ternir le climat social à Relizane. En effet, les sit-in des mal-logés se succèdent à un rythme accéléré devant le siège de la wilaya. Les derniers protestataires en date à avoir "élu domicile" devant le parvis de cette institution sont 16 familles venues avec femmes et enfants, tôt dans la matinée de mardi dernier. Selon le représentant de la Laddh, cette quarantaine de personnes, qui a passé la nuit de mardi à mercredi derniers sur place, est fermement résolue à tenir un sit-in permanent jusqu'à satisfaction de sa principale revendication, à savoir un toit par famille. Selon notre interlocuteur, si ces familles ont été bel et bien recasées suite à l'éradication du bidonville d'Oued Djanti, à Zemmora, elles ont été relogées à 2 familles par logement, en fonction de critères de liens familiaux. "Une première en Algérie. D'autant plus que les contrats de location parvenus aux intéressés mentionnent les noms des 2 bénéficiaires", s'insurge le militant de la Laddh. Les rigueurs de l'hiver ont déjà mis à mal, durant le premier jour de sit-in, un bébé de 4 mois et un quinquagénaire qui ont été évacués vers l'hôpital de Relizane, précise notre source. Il convient de rappeler que le sit-in de ceux que la vox populi désigne sous le vocable des "deux-en-un" rejoint celui tenu, depuis le 20 décembre dernier, par Zeddam Aïcha, une femme divorcée exclue de la même opération de recasement menée par la daïra de Zemmora. A ce propos, la Laddh dénonce la campagne de "harcèlement menée par la direction de l'action sociale (DAS) de Relizane afin de la séparer de son enfant de 5 ans, sous prétexte que ce dernier serait en danger moral". M. S