Le refus de la société des ciments de Tébessa de l'approvisionner a contraint l'Entreprise de distribution des matériaux de construction d'Oum El-Bouaghi (EDIMCO), à s'approvisionner en Tunisie. Le prix du sac de ciment a atteint, lundi, à Oum El-Bouaghi 800 DA, avons-nous constaté sur le terrain. Le rond à béton aussi est passé de 5500 DA le quintal à 6500 DA. Selon un transporteur public d'agrégats, le chargement de 2,5 tonnes est passé de 4600 DA à 4800 DA et celui de 5 tonnes, de 8500 DA à 9500 DA. Mosbah Ahmed, entrepreneur, nous déclare que "l'augmentation a touché aussi le bois, estimé aujourd'hui à 80 DA le mètre linéaire, les pneumatiques à raison de 30%". Ainsi, la rareté du ciment engendre automatiquement des retards dans la réalisation des projets de construction toutes formules confondues. D'autres entrepreneurs qui trouvent aussi que les prix ont flambé, nous affirment : "Nous allons automatiquement vers la révision des prix et de l'équipement". L'un de nos interlocuteurs n'hésitera pas à avancer : "Si ça continue, nous serons obligés de cesser notre activité". Chez les auto-constructeurs (particuliers), on préfère interrompre les travaux, en attendant que les prix baissent de nouveau. Par ailleurs, l'entreprise de distribution des matériaux de construction d'Oum El-Bouaghi (Edimco), attend toujours l'approvisionnement en ciment en vrac de son centre de conditionnement, réceptionné en novembre dernier, un investissement de 200 millions de dinars, qui prévoit la mise en sac de 220 tonnes par jour. Selon le PDG de l'entreprise, Nacer Maâref, la société de ciment de Tébessa, relevant du groupe GICA, a refusé l'approvisionnement invoquant le fait que "l'activité du conditionnement n'est pas répertoriée dans la procédure régissant la société de ciment de Tébessa". Dans ce sens, les autorités ont été saisies par le PDG de l'Edimco et les travailleurs ont, de leur part, saisi le SG de l'UGTA et le ministère de l'Industrie et des Mines. "Cette situation nous contraint à partir nous approvisionner en Tunisie, nous avons signé un contrat pour 3000 tonnes, juste pour 15 jours, et nous attendons une solution de la part des pouvoirs publics", nous déclare M. Maâref. B. NACER