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72e partie
Comme un grain de sable
Publié dans Liberté le 25 - 01 - 2016

Résumé : Nawel pèse le pour et le contre d'un mariage aussi hâtif. La famille aura juste le temps de faire un voyage éclair pour assister à leur union, et puis son appartement n'est pas encore prêt. Elle argumente ses hésitations pour repousser leur mariage jusqu'au retour de Fayçal. Ce dernier ne semble pas trop emballé.
La semaine d'après, il se rendit à la caserne. Au début j'eus du mal à croire qu'il n'était plus là... Ni à la rédaction ni ailleurs. Je me rendais dans les restaurants où on aimait se retrouver, et versais de chaudes larmes. Il fallait que ce devoir national tombe au moment où on allait unir nos vies. Fayçal me manquait. Malgré nos contacts téléphoniques réguliers, je ne pouvais m'habituer à son absence. Pourtant, lui n'avait pas l'air de trop en souffrir. Je le trouvais plutôt confiant, sûr de lui, et bien gai. Il venait de terminer son instruction, et on l'avait affecté dans une ville de l'intérieur où il ne devait pas trop s'ennuyer. On pouvait discuter librement, des heures durant, sans nous lasser. Il me racontait sa journée, et moi la mienne. Je lui donnais aussi des nouvelles de la rédaction, de la famille, des amis, et lui envoyais de temps à autre des colis qui contenaient entre autres de la lecture, des gâteaux, des petits cadeaux personnels etc..
Les jours passaient. Je me retrouvais au travail, et économisais au maximum pour le grand jour. J'avais acheté d'autres meubles, et Karima, ma jeune sœur, m'avait aidé à donner un nouveau look à la maison. Fayçal m'avait parlé d'une éventuelle permission pour bientôt et je ne tenais plus en place.
Ma chronique marchait bien, et j'avais donné un nouvel essor à la rubrique culturelle, en donnant un coup de fraîcheur à la maquette et aux titres. J'aimais mon travail. J'arrivais à surmonter l'absence de Fayçal en occupant mes journées à la rédaction. Je mettais ce qu'il m'avait enseigné en pratique. Il n'aimait pas les retards du bouclage, et je faisais en sorte que tout soit prêt à la minute précise. Je me rappelais aussi son engouement à innover. Il avait toujours de bonnes idées pour motiver les journalistes, et je n'en faisais pas exception. Alors, je ne cessais de harceler les chefs de rubrique pour un meilleur rendement.
J'étais certaine que Fayçal aurait approuvé mes idées novatrices, et en aurait été même très fier. Cependant, il n'en fut rien. Je savais qu'il achetait quotidiennement le journal pour s'imprégner des nouveautés de la rédaction. Il m'en faisait parfois des remarques, sans pour autant relever mes efforts. Pour lui, tout ce que je faisais était lié à mon boulot sans plus... Qu'est-ce que j'ai apporté de neuf ? Rien, me dit-il, si ce n'est cette chronique qu'il avait lui-même lancée et que j'animais régulièrement.
J'en fus un peu déçue, mais je mis cette inadvertance sur le compte de son éloignement. Il doit se sentir bien seul là où il se trouvait... La rédaction devait aussi lui manquer.
Il débarque un beau matin, sans tambour ni trompette. J'étais occupée à boucler ma page, lorsqu'il pénètre dans mon bureau :
-Salut... Toujours aussi occupée...
Je relève les yeux, le souffle court, et le cœur battant la chamade :
-Fayçal !
-Nawel !
Il me prend dans ses bras, et le monde autour de nous disparaît. J'étais tellement heureuse de le revoir ! Il fait le tour des bureaux pour saluer nos collègues, puis revient vers moi :
-J'aimerais qu'on dîne ensemble ce soir.
-Oui... Oh oui ! bien sûr mon chéri... Je... je termine dans une seconde.
Je remets ma page au rédacteur en chef. Fayçal, qui voulait me faire une surprise, a réussi à me mettre dans tous mes états... Je ne savais plus quoi faire. Pour gagner du temps, je reviens dans mon bureau pour me recoiffer et retracer mon rouge à lèvres.
J'étais épuisée par une longue journée de travail, et de profonds cernes sous mes yeux en étaient la preuve irréfutable. Fayçal discutait dans les couloirs avec quelques journalistes. Il sourit à ma vue et m'enlace pour lancer aux autres :
-Maintenant que ma belle est là, je dois vous laisser.
Nous nous retrouvons dans ma voiture. Je n'avais aucune idée sur l'endroit où on pourrait nous rendre, mais il anticipe ma question pour demander :
-Il y a quelqu'un chez toi ?
-Non... Personne. Karima est partie passer le week-end au bled.
-Quelle aubaine ! Je voulais tellement qu'on se retrouve seuls ce soir... N'aimerais-tu pas préparer toi-même le dîner ?
Je ne pouvais refuser cette proposition après tous ces longs mois d'absence. J'étais plutôt heureuse de passer une agréable soirée avec mon futur mari.
-Je n'y vois aucun inconvénient à part que je ne sais pas très bien cuisiner...
Il sourit :
-Moi, je cuisine plutôt bien...
-Eh bien, faisons alors la part des choses. Je vais faire quelques courses, et toi tu vas nous préparer le dîner.
Il rit :
-Toujours aussi perspicace Nawel... Que veux-tu donc manger ce soir ?
-Hum... je n'ai pas un choix précis... Prépare ce que tu voudras...
Les bras chargés de nos achats, nous nous rendîmes chez moi. Il est agréablement surpris par le nouveau décor et me félicite sur mes goûts classiques. Ensuite, nous nous retrouvons dans la cuisine, où il tint à démontrer ses talents culinaires...
(À suivre)
Y. H.


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