Au moment où le wali de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, multiplie des réunions et des sorties pour booster le rythme des travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière, le projet bute sur le problème du manque de matériaux de construction, notamment le ciment et les agrégats, qui risque de retarder sa livraison. C'est, d'ailleurs, ce que ne cessent de soulever les différentes entreprises en charge de la réalisation de ce projet structurant. En effet, les responsables du groupement d'entreprises sino-algérien CRCC-Sapta se sont plaints du déficit en matière de matériaux de construction. À cela s'ajoute le facteur aggravant de la hausse vertigineuse du prix du ciment qui frôle les 2 000 DA le quintal. Néanmoins, face à ces appréhensions qui hantent les chefs des entreprises en question, le wali de Béjaïa, qui insiste sur le respect des délais, s'engage à intervenir personnellement en vue de lever tous les obstacles liés aux approvisionnements en matériaux de construction. La première démarche que devra entreprendre M. Zitouni consiste à réquisitionner l'ensemble des sablières et autres carrières d'agrégats pour privilégier l'approvisionnement de ce vaste chantier. Et si le besoin venait à persister, il sera procédé à l'enlèvement des agrégats depuis les carrières situées dans les wilayas limitrophes, notamment Bordj Bou-Arréridj et Sétif, affirme-t-on. En outre, le wali a pris l'engagement de saisir officiellement les cimenteries Lafarge et Aïn Kebira afin de réserver des quotas de ciment au profit des entreprises en charge du projet de la pénétrante. Pour rappel, le wali a promis, tout récemment, que l'inauguration d'une partie de la pénétrante, le tronçon Ouzellaguen-Ahnif, devrait intervenir le 20 août prochain, coïncidant avec le 60e anniversaire du congrès de la Soummam. La livraison totale du projet est, elle, annoncée pour le 1er novembre 2016, une date historique célébrant le 62e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. KAMAL OUHNIA