Adulés hier, abandonnés aujourd'hui. Telle est l'expression qui s'enchaîne comme un leitmotiv depuis quelques jours dans le milieu sportif témouchentois. Le recordman et champion du monde de power lifting Bouafia Mohamed El-Amine, qui a honoré l'Algérie lors de chaque manifestation sportive internationale en battant son propre record du monde tout récemment en Afrique du Sud et qui a été derrière l'éclosion de nombreux jeunes talents, risque de voir ses efforts fondre comme neige au soleil. L'haltérophilie a aussi pris un coup sérieux, une discipline qui a connu des moments de gloire avec son lot de titres et de médailles arrachés aussi bien à l'échelle nationale qu'à celle internationale. L'assemblée générale de l'association sportive Nedjm de Sidi Ben Adda, tenue tout récemment, a été une occasion pour les gestionnaires et les athlètes de tirer la sonnette d'alarme sur la crise financière qui secoue le club. Bendaho Boualem, son président, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en menaçant de rendre le tablier si les pouvoirs publics continuent de tourner le dos à ces champions, au moment où d'autres athlètes continuent de jouir des avantages. Les membres ont dénoncé le peu de considération accordée par les responsables locaux qui refusent de venir en aide à cette association, puisqu'aucun centime n'a été injecté dans ses caisses par le biais des subventions de l'APC. Le financement portant sur la prise en charge des athlètes aux compétitions officielles et aux stages de préparation s'est fait grâce aux emprunts, et dire que pas moins de 11 athlètes ont été sélectionnés en équipe nationale permettant à certains d'entre eux d'arracher des titres arabes et nationaux à l'image de Lariki Habib et Bouazza Abid Mohamed Amine en haltérophilie et 6 autres athlètes médaillés en power lifting. Et dire que ces athlètes sont entraînés uniquement par des bénévoles. En effet, en prévision des prochaines manifestations sportives officielles de ces deux disciplines prévues à partir du mois de mars, les dirigeants n'ont d'autre choix que d'interpeller les pouvoirs publics ou de présenter carrément leur démission et mettre la clef sous le paillasson. Ce qui signifie tout simplement une perte pour le sport algérien en général et pour le sport témouchentois. M. LARADJ