«Nous ne continuerons pas si les pouvoirs publics ne réagissent pas immédiatement pour la prise en charge de ces athlètes de niveaux international et national qui ont honoré l'Algérie et les wilayas à plusieurs rendez-vous dans les disciplines d'haltérophilie et de power lifting en remportant des médailles», a lancé avec amertume Bendaho Boualem, président de l'association sportive «Nedjm» Sidi Ben Adda, au début de l'assemblée générale ordinaire (AGO), organisée jeudi dernier au sein de la salle de sport communale en présence du représentant de la direction de la jeunesse et des sports. D'ailleurs, les membres de l'AGO ont confirmé les dires du président. L'association a «mendié» pour permettre aux athlètes de participer dans les compétitions officielles. Elle n'a reçu aucun centime de la part de l'APC ni du CSA. Selon son bilan financier approuvé par le commissaire aux comptes agréé, elle a emprunté une certaine somme pour couvrir les charges de participation de ses athlètes aux compétitions et stages. Concernant le bilan moral, onze athlètes sélectionnés en Equipe nationale, dont certains ont arraché des titres arabes et nationaux tels que Lariki Habib et Bouazza Abid M. Amine en haltérophilie et 6 autres médaillés en power lifting. Curieusement, ces athlètes sont entraînés par des entraîneurs bénévoles qui aiment le sport. Ils dépensent leur précieux temps dans la salle de sport sans aucune récompense alors que leurs homologues, moins rentables, dans autres associations et clubs nantis sont très bien honorés. Et en prévision des prochaines joutes sportives dans les deux disciplines qui commenceront à partir de mars 2016, et devant des caisses vides du Nedjm, le staff dirigeant ne sait plus quoi faire et envisage de démissionner contre son gré. C'est synonyme de la mort de cette école. L'abandon de ces jeunes en pareille période de fructification sera un «crime» commis à l'encontre du sport et son développement alors que l'Etat investit gros pour la prise en charge des jeunes. Ça sera une perte pour l'Algérie et une honte à la wilaya d'Aïn Témouchent. Dans ce cas, les personnes éprises de sportivité et d'amour au pays souhaitent l'intervention de la Fédération algérienne d'haltérophilie et de power lifting au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports pour sauver ces deux disciplines d'une probable disparition avant qu'il ne soit tard.