Cette rencontre se veut une occasion pour revenir sur les principes de l'association, créée durant les années 1930, mais surtout de son lien étroit avec les SMA (Scouts musulmans algériens) et le mouvement nationaliste. Rehaussé par la présence de Abdelhak, frère du cheikh Abdelhamid Ibn Badis, le colloque national s'est ouvert vendredi dernier, soit la veille de la célébration de la Journée du savoir, au centre des loisirs scientifiques d'Oum El-Bouaghi. Cette rencontre se veut une occasion pour revenir sur les principes de l'association, créée durant les années 1930, mais surtout de son lien étroit avec les SMA (Scouts musulmans algériens) et le mouvement nationaliste. Lors de son intervention, Dr Khaled Abdelouahab parlera de l'effet de la pensée "islahiste" chez l'Association des Ulémas musulmans algériens qui, dira-t-il, "est par sa pensée, d'une dimension mondiale". "Il faudra mettre à profit l'expérience et les principes de cette association pour contrer le néo-colonialisme", ajoutera-t-il. Tout en soulignant que ce qui est regrettable aujourd'hui, c'est le fait qu'on boude le savoir, les sciences, la lecture (ce à quoi a toujours appelé Ibn Badis). Selon le conférencier, "le colonialisme français était direct, le néo-colonialisme est indirect et possède d'importants moyens, notamment les nouvelles technologies, d'où l'importance des défis actuels, ce qui est visé c'est la dislocation de la famille laquelle devrait avoir son référent pour résister". Dr Abdelouahab rappellera au passage que le peuple algérien savait lire et écrire avant 1830. Alger, encore petite ville comptait, 116 mosquées, Constantine en comptait 96, cependant la colonisation avait tout détruit. Revenant sur l'appellation initiale, celle-ci était "l'Association de la fraternité musulmane" qui, après concertation avec cheikh Bachir El-Ibrahimi, deviendra "l'Association des Ulémas algériens" de même que cheikh Ibn Badis était intelligent et affrontait un colonialisme intelligent. En effet, il n'était pas présent le 5 mai 1931, lors de la création de l'association. Le conférencier appellera à une relecture des principes de l'association pour notre unité. De son côté, Omar Hadji s'étalera sur l'histoire des SMA. Selon lui, Mohamed Bouras n'a pas pensé seulement à unifier les SMA, mais aussi les scouts de l'Afrique du Nord. Enfin, Abdelhak, frère du cheikh Ibn Badis, rappellera le militantisme de Abdelhamid depuis son jeune âge. "Abdelhamid était un éducateur, un journaliste et un politique, et est l'objet de beaucoup de travaux de recherches jusqu'à l'heure actuelle, il était aussi poète", a-t-il dit. B. NACER