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Un 13e Raconte-Arts alliant patrimoine et art moderne
Une semaine culturellement magique à Souamaâ
Publié dans Liberté le 01 - 08 - 2016

Une riche semaine colorée et festive a eu lieu du 24 au 31 juillet dans le chaleureux et accueillant village de Kabylie Souamaâ, où se sont tenues diverses activités artistiques : expositions, projections, ateliers d'écriture, théâtre, lecture de contes...
On a raison de dire que l'art ne doit pas s'enfermer dans une salle obscure. Demander que les festivals se fassent dans la rue, au milieu de la population -souvent assoiffée de culture- n'est que légitime. La preuve : Raconte-Arts, ce beau festival à multiples facettes qui vient de clore sa 13e édition. Une riche semaine colorée et festive a eu lieu du 24 au 31 juillet dans le chaleureux et accueillant village de Kabylie Souamaâ, à une trentaine de km de Mekla (Tizi Ouzou) ; un village au départ un peu réticent, aux habitants quelque peu pudiques, inhabitués au bruit, mais qui, au fil des jours, se laissaient aller à l'ambiance contagieuse, se joignant aux groupes festifs venus partager avec eux leur art chacun à sa manière, se mêlant même à l'activité en organisant une exposition de tenues traditionnelles par ci, une simulation de rituel de mariage par là, des déambulations chantonnantes dans les petites ruelles du village dont les murs se garnissaient de plus en plus de photographies, d'arts plastiques : Ouiza Amrani, Sihem Salhi, Mona Bessaa, Karim Sadaoui et Asgerir Andersen (Norvège). Et de dessins et symboles qui y resteront gravés en souvenir de ce passage "racontariste" qui en dit long sur ce besoin de s'ouvrir à l'autre, d'accepter et d'aimer la différence, pour peu qu'elle sache respecter la nôtre et ne pas empiéter sur la liberté de l'autre. Et la liberté, il en a été question tout au long de ce festival. Une liberté nommée certes "Art", mais aussi "Femme", ce "sexe faible" qui s'interroge sur "son avenir" dans un milieu parfois hostile et qui se bat souvent contre les "discriminations", comme l'a révélé la journaliste Tinhinane Makaci, invitée à ce festival pour faire un compte-rendu d'une enquête qu'elle avait menée auprès d'une frange donnée de la société. Le débat fut ouvert et les avis étaient divers, mais ce qui est sûr c'est que pour cette activité-là, la "Tajemait Bwadda", habituellement réservée aux hommes, a abrité des femmes, et dans tout le village, et même dans les cafés, les femmes étaient nombreuses à s'y installer pour y déguster cet art libre qui a investi les lieux. Ainsi, H'nifa Hamouche ouvre le bal, accompagnée au piano par Nadia Mecheri, en concoctant une jolie chansonnette qui sera, nous dit-elle "la chanson que tous les Racontarts devront apprendre et répéter par cœur", Cahina Bari, en conteuse avérée, sublime par Fatema au-delà de l'horizon, une histoire qui raconte les déboires et les défis de toutes les femmes confrontées à la vie. Fouzia Laradi, poétesse, a déclamé son Faux pas qui ne l'a pas empêchée de poursuivre son chemin ; Frédérique Devaux, réalisatrice, a préféré évoquer un thème qui lui est cher "De la naissance du cinéma kabyle au cinéma amazigh" ; Marion de Dominicis a présenté son roman Lu intégral, un hymne à la lecture et un appel au partage ; Aïcha Bouabaci a participé par quelques vers de sa poésie, pour ensuite nous raconter "ce désordre humain" qu'elle a su si bien conter à son "petit-fils". C'est dire que la femme a investi les lieux "masculins" à travers Raconte-Arts, et que l'homme, sensibilisé à cette question, et l'artiste, partageant sa revendication, lui ont ouvert la voie pour que ce partage soit. Denis Martinez, fidèle à la tradition, donne le coup d'envoi de la fête par son point inaugural qui fera son chemin tout au long de la semaine pour se refermer le dernier jour. Entre autres artistes présents également en ces lieux enchanteurs, Noureddine Hamouche qui a tenu à rendre hommage, par son exposition, à la défunte artiste potière Ouiza Bacha. Une exposition collective intitulée L'Art Yajouz, née à la suite d'une résidence de 15 jeunes artistes plasticiens encadrés par Karim Sergoua et Meriem Aït El-Harra était là pour dire à sa manière son refus de cette violence et cette discrimination à l'égard des femmes ; un cri que lance à son tour, haut et fort, le journaliste, auteur et poète Lazhari Labter à travers une belle poésie, un hymne à l'amour et à la beauté faite à la femme. Le chant, le théâtre, le cinéma, la photo, la vidéo, les ateliers de lecture, d'écriture, d'interprétation de contes... beaucoup d'activités qui ont semé l'amour de la culture dans toute sa profondeur au village de Souamaâ en l'espace d'une semaine, et qui ont permis de révéler des talents, de susciter un engouement et de favoriser une bonne récolte pour les années à venir, en donnant goût à d'autres villages pour les prochaines éditions d'un Raconte-Arts meilleur et de plus en plus rassembleur...
Samira Bendris


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