Les protestataires qui refusaient de dialoguer avec les élus locaux ont demandé à rencontrer le wali pour lui transmettre leurs doléances. Des dizaines de citoyens de la cité Ali-El-Aourassi, appelée communément N°5, relevant de la commune de Bazer Sakhra, située à l'est de la wilaya de Sétif, ont procédé, hier, à la fermeture de la RN77 reliant El-Eulma à Batna pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie. En effet, des jeunes et moins jeunes qui ont recouru, durant toute une journée, à la fermeture de cet axe routier très important ont dénoncé l'indifférence des élus locaux quant à la prise en charge réelle de leurs revendications. Les protestataires, qui refusaient de dialoguer avec les élus locaux, ont demandé à rencontrer le wali pour lui transmettre leurs doléances. En effet, ces derniers réclament des logements neufs pour les citoyens de cette cité dont la plupart d'entre eux occupent ce qu'on appelait les SAS, créées par le colonisateur français pendant la colonisation. Pour rappel, les forces françaises ont évacué en 1958 des habitants de la région d'Ouled Tebban vers ces camps. L'autre point soulevé, concerne l'eau potable qui fait défaut depuis presque un mois. L'absence des projets de développement local, notamment ceux relatifs à l'aménagement urbain, suscite également le mécontentement des habitants de la cité. "Notre attente ne date pas d'hier, nos ancêtres ont été évacués par le colonisateur français depuis plus de 50 ans pour les déposer dans des camps. Aujourd'hui, nous sommes marginalisés par les autorités locales lors de la distribution des quotas de logements. L'eau potable ne coule plus dans nos robinets depuis longtemps. Quant à l'aménagement urbain, cela fait 3 ans que les travaux qui ont été confiés à une entreprise trainent", nous dira un représentant des protestataires. Selon le P/APC de Bazer Sakhra, la commune a débloqué près de 14 milliards de centimes pour l'aménagement urbain. En outre, "une liste de pas moins de 170 citoyens occupant ces camps au niveau de cette cité a été recensé et transmise à la wilaya pour trouver une solution à ce problème", ajoutera notre interlocuteur. A. LOUCIF