L'UE est plongée dans une "situation critique" et menacée de "dislocation", ont mis en garde hier l'Allemagne et la France, lors d'un sommet européen à Bratislava, censé tracer les contours de l'Europe sans les Britanniques. Réunis dans un château perché sur une colline surplombant le Danube, les 27 veulent s'entendre sur un agenda de relance du projet européen, alors que les appels à serrer les rangs se heurtent à des divergences profondes. "Nous sommes dans une situation critique", a prévenu la chancelière allemande, Angela Merkel. Il faut "montrer par nos actions que nous pouvons faire mieux", a-t-elle exhorté, citant comme priorités la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la défense. Même gravité affichée du côté du président français François Hollande. "Soit c'est la dislocation, soit c'est la dilution, soit c'est au contraire la volonté commune de donner un projet à l'Europe. C'est ce que j'appelle la nouvelle impulsion", a-t-il lancé. Sous pression, les dirigeants européens doivent avoir "une discussion très honnête sur l'état dans lequel se trouve l'UE", a assuré l'hôte de la rencontre, le Premier ministre slovaque Robert Fico, fixant comme objectif de parvenir à "une feuille de route" pour les six prochains mois. R. I./Agences