La route menant vers Azeffoun a été encore fermée hier matin par les habitants du village de Mellata, situé à environ cinq kilomètres du chef-lieu de daïra. La ville côtière d'Azeffoun au nord-est de Tizi Ouzou a été paralysée hier par une grève générale d'une demi-journée, à l'initiative de l'association des commerçants de la ville. Elle a été suivie d'une marche qui s'est ébranlée depuis le siège de l'APC vers celui de la daïra. Durant tout leur parcours, les manifestants ont exprimé leur colère pour dénoncer le manque d'eau potable et les coupures récurrentes du réseau électrique dans toute cette région touristique en cette période estivale et caniculaire. Les commerçants d'Azeffoun, qui étaient visiblement satisfaits du plein succès de cette manifestation, regrettent, cependant, que la situation se soit ainsi enlisée. "Nous sommes, malheureusement, confrontés à des pénuries d'eau et à de fréquentes coupures d'électricité et de chutes de tension qui influent négativement sur notre activité commerciale basée essentiellement sur l'attrait touristique. Et pourtant, Azeffoun est une station balnéaire très prisée par les Algériens où toutes les commodités devraient être assurées, car elle accueille des millions de touristes chaque été. Il est à se demander où va tout l'argent réservé par l'Etat pour les besoins de la saison estivale pourtant lancée en grande pompe comme chaque année ?", dira un manifestant. Par ailleurs, la route menant vers Azeffoun a encore été fermée hier matin par les habitants du village de Mellata, situé à environ cinq kilomètres du chef-lieu de daïra. Les manifestants ont aussi protesté contre les coupures d'eau, avons-nous appris de sources concordantes. Les nombreux automobilistes et estivants qui devaient rallier la ville d'Azeffoun étaient contraints d'effectuer un long détour par le village d'Iâchouva. À Fréha, une localité voisine relevant de la daïra d'Azazga, ce sont les habitants du village de Tala-T'gana qui ont fermé le siège de l'APC de Fréha pour protester aussi contre le manque d'eau alors qu'à Larbaâ Nath Irathen, important chef-lieu de daïra, le comité de village de Tala Mahriz interpelle, à travers un courrier, le directeur de l'agence ADE de Tizi Ouzou sur le manque d'eau et surtout la présence d'eaux usées à proximité de la conduite d'eau qui alimente le village. "Nous vous informons que l'ensemble des villageois ont pris la décision de ne pas procéder au paiement des prochaines factures d'eau tant que ce problème n'est pas réglé", lit-on dans ce courrier. Par ailleurs, la direction locale de la SDC relevant du groupe Sonelgaz a justifié, à travers un communiqué rendu public, ces perturbations électriques par "une hausse de la demande en énergie électrique suite notamment aux fortes chaleurs observées cette année, ce qui a donné lieu à une surconsommation de cette énergie et une utilisation non maîtrisée de ces sources d'énergie, engendrant par la même occasion des dépenses inutiles pour les usagers". Le même document précise que "certains gestes simples peuvent permettre de réduire la consommation à des niveaux acceptables par, notamment, la réduction de l'éclairage inutile des pièces inoccupées, la mise en veille de certains appareils électroniques, la non-utilisation des machines à laver, des lave-vaisselle et des fers à repasser pendant les heures de pointe et le réglage des climatiseurs à une température 25°...".