"Je l'ai bien vu ouvrir les yeux, il a poussé son premier cri, mais au moment de la toilette, le bébé aurait glissé des mains de la sage-femme pour tomber sur une couveuse, et depuis, il n'a plus respiré", a affirmé sa mère. L'établissement hospitalier spécialisé Mère-enfant "Lalla-Kheira'' de Mostaganem vient d'être secoué par un scandale retentissant après l'ouverture d'une enquête par la Police judiciaire suite au décès d'un nouveau-né dans des conditions dramatiques. En effet, nous avons appris de la cellule de communication de la sûreté de la wilaya qu'une affaire de mort accidentelle suite à une négligence médicale à l'établissement hospitalier a été enregistré, et ce, malgré les tentatives du personnel médical d'étouffer l'affaire, et éviter ainsi les poursuites judiciaires. Cependant, le père, soupçonnant un laisser-aller à l'origine du décès de son nouveau-né, a déposé plainte. Le plaignant, se basant sur les déclarations de son épouse, affirme que le bébé était vivant au moment de l'accouchement avant de le faire tomber sur une couveuse en verre. "Le décès de mon bébé n'est pas clair, je l'ai bien vu ouvrir les yeux, il a poussé son premier cri, mais au moment de sa toilette, le bébé aurait glissé des mains de la sage-femme pour tomber sur une couveuse, et depuis, il n'a plus respiré", a dit la mère. Le rapport d'autopsie du nourrisson exclut la présence de malformations évidentes ou d'infections et confirme la thèse de l'accident. Il s'avère aussi que le gynécologue de service et la sage-femme ont délivré à la plaignante une fausse cause de constatation de décès. L'enquête de la police a révélé que le gynécologue de service et cinq aides-soignantes ont couvert la sage-femme qui a reconnu finalement les faits qui lui sont reprochés. Elle a reconnu avoir menti pour cacher la vérité de peur d'être poursuivie en justice et d'être limogée de son poste. Présentés devant le tribunal de Mostaganem pour les chefs d'inculpation de négligence ayant entraîné une mort involontaire et établissement d'un faux rapport médical, les sept mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire, a-t-on encore indiqué. Il y a lieu de rappeler que depuis quelques mois, les décès des parturientes et des nouveau-nés dans les hôpitaux ont été portés sur la place publique. L'affaire du décès de la parturiente avec son bébé à Aïn Oussara à Djelfa, suivie de la condamnation du personnel médical à des peines de prison, dont certaines fermes, a fait couler beaucoup d'encre. Il se trouve que trois sages-femmes et deux responsables de l'administration, qui ont été condamnés dans le cadre de cette affaire, ont été libérés, hier, après avoir purgé une peine de deux mois de prison ferme. Pour le Dr Ouali, l'on apprend qu'elle sera mise en liberté à la mi-octobre. Elle a été condamnée, pour rappel, à un an de prison avec sursis, dont deux mois ferme. À l'hôpital Parnet (CHU Nefissa-Hamoud à Hussein-Dey, à Alger), une femme enceinte est morte suite à des négligences médicales, avait accusé, pour rappel, sa famille. La mise sous contrôle judiciaire du personnel médical de la clinique de Mostaganem est la seconde affaire que la justice traitera. M. Salah