L'innovation est au cœur de l'exposition Med-IT, la 13e édition de ce Salon spécialisé dans les technologies de l'information et de la communication a été clôturé hier. Au sein de l'espace réservé aux start-up, on a pu se rendre compte sur place de l'ingéniosité des jeunes ingénieurs algériens. Gdacom, une start-up créée depuis 2015, a développé une application web où le constat d'un accident automobile s'effectue en ligne et transmis sur le Net à l'agence de la société d'assurance où l'aumobiliste concerné est client. Cette société élargit le service à l'expertise et réfléchit à inclure l'indemnisation en ligne de manière à raccourcir les délais entre le constat, l'expertise et l'indemnisation qui prend aujourd'hui beaucoup de temps chez les sociétés d'assurance. Iradis est une autre start-up qui intervient dans la transformation digitale. Par exemple, elle fournit une application à une entreprise de l'agroalimentaire qui permet au directeur commercial ou au P-DG de suivre, par le biais du téléphone portable, en temps réel, la distribution des produits : suivi de la flotte, évolution des ventes aux superettes. Cette application intégre aussi la relation de la société avec les fournisseurs. Elle signale la rupture de stocks, permet la commande de produits. Toutes ces informations peuvent être lues sur le portable par le responsable, assurant ainsi une meilleure gestion de l'entreprise et un énorme gain de temps. Une autre sart-up présente l'application dénommée Winny qui permet via son portable de connaître les paramètres de conduite durant un trajet effectué : notamment la vitesse moyenne, vitesse maximale, son comportement (conduite), le trafic (embouteillages ou non à tel ou tel endroit faisant partie du trajet). L'application permet aussi le partage (réseau social où des automobilistes échangent avant ou après le trajet ou pendant les arrêts les histoires de trajets avec leurs contacts ou amis via leur portable). Ecostat, elle, propose une plateforme web spécialisée qui met à la disposition des entreprises les statistiques sur l'économie nationale des études de marché. Une autre start-up encore se positionne dans la relation clientèle. Elle propose des logiciels qui permettent de suivre cette relation via le net de manière beaucoup plus optimale. Le représentant de l'Agence des parcs technologiques à l'ANPT a indiqué que le Cyberparc de Sidi Abdallah a accompagné, depuis 2011, 38 start-up dont 10 en 2017. "Le processus, depuis 2016, de création de start-up dans ce centre est beaucoup plus flexible, plus rapide. 30 porteurs de projets dont 20 start-up sont hébergés au Cyberparc de Sidi Abdallah et accompagnés par l'ANBT", a-t-il ajouté. Au stand de la Satim, sa première responsable, Mme Benkritly, souligne, elle, que la monétique connaît un développement. "En 2018, avec l'autorisation de l'autorité du marché concernant la certification électronique relative au retrait et au paiement par carte de paiement, on prévoit le déploiement de 12 000 terminaux de paiement électronique. Le potentiel est énorme, au minimum 100 000 et 200 000 détenteurs de TPE, principalement des commerçants dans deux à trois ans. Aujourd'hui, le e-paiement est pratiqué chez les grands facturiers : Sonelgaz, Air Algérie, Seeal. Avec la promulgation de la loi sur le e-commerce, le e-paiement se développera davantage en 2018 (avec le développement de sites web marchands)." Plus loin, le représentant d'Avenir numérique, une société française spécialisée dans la conception de logiciels et qui est sur le point de s'installer en Algérie, propose une offre séduisante pour les jeunes ingénieurs algériens : les recruter, les former en France et partager l'ambition de cette société qui est un apport dans le contrôle de la qualité des logiciels commercialisés ou utilisés en Algérie, les motiver par des projets jusqu'à en faire plus tard des associés. Tous ces exemples montrent un dynamisme chez les jeunes promoteurs ou les jeunes entrepreneurs. Mais faute d'écosystème favorable, l'Algérie peine à multiplier la création de jeunes entreprises, les start-up, ces microentreprises spécialisées dans l'innovation. Leur passage à un stade de développement supérieur s'avère plus lent : présence sur le marché, mutation rapide en une moyenne entreprise. L'évolution rapide de l'économie nationale en pâtit. K. R.