Une dizaine de médecins spécialistes activant au niveau de l'Etablissement hospitalisé spécialisé (EHS) en psychiatrie de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira), a débrayé, avant hier, pour réclamer, la prise en charge "effective" de leurs doléances. Selon le docteur Feroukhi, porte-parole, ces dernières portent notamment sur le manque de moyens matériels, l'absence de logement d'astreinte, ainsi que le retard des salaires, concernant quatre médecins spécialistes. "Nous travaillons avec des moyens dérisoires, nous sommes obligés de faire quotidiennement la navette entre Alger et Sour El-Ghozlane et avec tout cela, certains de nos camarades, n'ont pas été payés depuis dix mois", s'insurgera le Dr Feroukhi, qui dit avoir interpellé la tutelle à maintes reprises. Notre interlocuteur affirme en outre que la directrice de la santé et de la population (DSP) locale aurait, selon lui, refuser de dialoguer avec eux. "Cela fait plus de quatre mois que nous tentons d'ouvrir les portes du dialogue avec la DSP de Bouira, mais cette dernière refuse de nous écouter et prend fait et cause avec la direction de l'EHS", s'est-il plaint. De son côté, la DSP de Bouira réfute en bloc ce qu'elle a qualifié d'allégations, tout en décrétant cette grève d'illégale. Ainsi et dans un communiqué émanant de la cellule de communication de la direction de la santé locale, il est mentionné qu'en date du 17 mai 2018, soit jeudi dernier, une délégation de contestataires a été reçue par les responsables de la santé de Bouira, où "des assurances" leur ont été données, précise ledit communiqué. La DSP de Bouira souligne en outre que le non-versement des salaires a été évoqué et aplanie avec les médecins, dans la mesure qu'il est question selon ledit document d'un "problème technique et temporaire", tout en précisant encore, qu'il s'agit d'une "minorité", comparativement aux 43 médecins et personnel paramédical travaillant au sein de cette structure de santé. R. Bourahla