Le port d'Oran continue à faire la une de la chronique judiciaire à Oran, avec un nouvel épisode, puisque nous apprenons de source proche de la Coordination nationale des lanceurs d'alerte que des poursuites judiciaires sont lancées par le parquet général près la cour d'Oran à l'encontre du P-DG du port et des membres du conseil de discipline de l'entreprise. Bien que ces poursuites ne soient pas liées aux autres plaintes dans le cadre de soupçons de corruption et de mauvaise gestion, dénoncées par N. Tounsi, le lanceur d'alerte d'Oran, elles sont l'une des extensions de ces plaintes et de la confrontation qui oppose le lanceur d'alerte à un certain nombre de cadres de l'entreprise portuaire d'Oran. En effet, le 19 juin dernier, la justice à Oran a approuvé ces poursuites judiciaires, suite au réquisitoire du parquet général, le 15 avril 2018 à l'encontre du P-DG et des membres du conseil de discipline. N. Tounsi avait déposé plainte contre le P-DG et les membres du conseil de discipline pour "faux et usage de faux", et pour "avoir été filmé à son insu" lors de son passage devant ledit conseil. D'ailleurs, ce serait suite à ce conseil de discipline que N. Tounsi avait été licencié en 2016, alors qu'il avait déjà alerté tout le monde sur des cas de corruption, selon ses déclarations multiples. La justice semble avoir, dans ce cas, accordé de la considération et accepté le contenu de la plainte de N. Tounsi qui estime être victime d'une atteinte à sa liberté précisant que les allégations pour justifier son licenciement étaient fausses. À noter que le code pénal dans son article 301 bis et 302 punit le recours abusif et l'utilisation de caméra à l'insu d'une personne Ce énième épisode judiciaire, autour de la direction du port d'Oran, ne fait qu'accroître le malaise régnant aujourd'hui autour de cette infrastructure, d'autant que les plaintes de N. Tounsi pour ses accusations "preuves à l'appui" sont toujours pendantes à la justice. Par ailleurs, ce dernier avait déjà gagné une première manche puisque la justice l'avait acquitté, il y a un mois, dans le cadre de la plainte de la direction du port l'accusant de "diffamation et de divulgation de secrets de l'entreprise". D. LOUKIL