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Débats et des bas
Clôture de la 58e édition du festival de cannes
Publié dans Liberté le 24 - 05 - 2005

La sélection, prometteuse au départ, a finalement un peu déçu, laissant les membres du jury eux-mêmes dans l'embarras.
Une fois de plus, dans sa longue histoire, le Festival de Cannes n'aura pas fait l'unanimité. Et pas seulement parce que les responsables de la marque de mode française Dior ont déploré qu'elle avait manqué à leur goût de “glamour”, malgré le sein de Sophie Marceau, découvert sur les marches, ou le sourire enjôleresque de Hillary Swing, héroïne de Millions dollars baby. Mais, parce que justement le film multi-oscarisé de Clint Eastwood, sorti à la fin de l'hiver, n'a pas trouvé son équivalent. La sélection, avalanche de grands noms, a laissé sur sa faim la critique et… le jury. “Certains films ont été moins bons que ce qu'on attendait”, reconnaît volontiers Emir Kusturica, le président des débats.
Pas de grands navets, non. Mais pas non plus de films éclatants, dérangeants, qui vous enfoncent au fond de votre fauteuil et vous empêchent de dormir la nuit suivante. Au point qu'à notre goût, c'est bien le long métrage documentaire d'Avi Mograbi, Pour un seul de nos deux yeux, qui décroche la Palme.
Mais il était hors compétition, sans doute trop proche du travail d'un certain Michael Moore, héros en 2004. Le reste ? Somme toute classique. Quand Lars Von Trier détonne avec son décor minimaliste pour une fable pleine de réflexion sur la situation de la population noire aux Etats-Unis, c'est en reprenant les principes de Dogville, récompensé en 2003. Quand Jim Jarmush est attendu au tournant pour son premier long métrage, depuis Ghost Dog (1999), l'Américain offre une peinture un peu délirante de son pays, sans pour autant atteindre l'originalité de son précédent opus. Broken Flowers a pourtant eu le mérite d'être le seul film à amener le sourire.
Car, la vogue en cours est plus à une critique de la société proche du documentaire (dont L'enfant des frères Dardenne, Palme d'or, et Free Zone d'Amos Gitaï), aux histoires de couples modernes (enfants cachés qui réapparaissent, échangisme, harcèlement…), aux récits historiques (Shangaï Dreams de Xiashuai Wang, Mandarlay de Von Trier, Kilomètre zéro de Hiner Saleem), ce qui amènera Kusturica à dire : “D'emblée, on va dire que cinq films sont apparus à tout le monde, ce qui ne veut pas dire que les autres n'étaient pas bons. Mais, on n'en a négligé aucun ; on a débattu, souvent dans la bonne humeur, pour trouver le meilleur compromis. La compétition à Cannes ne ressemble pas à une course de 100 mètres, on ne peut pas dire que le film qui a remporté la Palme d'or était le vainqueur évident. Il y avait d'autres films qui pouvaient y prétendre.” Pas la moindre des difficultés, dans une assistance très cosmopolite, allant de l'actrice mexicaine Salma Hayek à l'indienne Nandita Das, de l'écrivaine noire américaine Toni Morrison au réalisateur français Benoît Jacquot. “C'est ce qui était intéressant, s'exclame Morrison. On était de nationalités, de cultures, de sensibilités différentes et cela a été très enrichissant pour nous.”
“On a fait un choix démocratique, explique la réalisatrice française Agnès Varda. Emir s'était imposé dès le premier jour comme le commandant mais il nous a laissé plus d'expression qu'on ne le pensait. Tout ce qu'on peut dire, c'est que nous avons choisi, certes difficilement, mais avec la sensation du travail bien fait.”
Bataille dans le ciel de Carlos Reygadas, Caché de Michael Hanecke, Broken Flowers de Jim Jarmush, Trois enterrements de Tomme Lee Jones et L'enfant des frères Dardenne ont tous senti de très près les carats dorés.
Au final, seul le premier repart bredouille, puisque les autres se sont partagé les prix subalternes avec des choix peut-être plus géopolitiques (l'Israélienne Hannah Laslo, meilleure actrice et Shangaï Dreams prix spécial du jury), et que le duo belge réussit le quatrième doublé de lauriers. Uniquement dans les catégories subalternes…
Nicolas LE GARDIEN et Julie KOWALSKI


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