Les magistrats maliens ont décidé jeudi de suspendre leur mouvement de grève entamé depuis plus de trois mois en contestation des conditions financières et de travail, et "reprendre leur activité lundi prochain", ont rapporté des médias. "La décision a été prise à l'issue d'une assemblée générale tenue jeudi par les deux syndicats de la magistrature", indique le site "Studio Tamani", sans donner plus de précisions sur la satisfaction ou non de leurs revendications. Selon Radio France Internationale (RFI), "l'accord partiel trouvé" entre syndicats et gouvernement, a été validé jeudi par les militants syndicaux. Il s'agit de la sécurité, notamment dans les zones instables, au centre et au nord du Mali. Ainsi 337 agents devront renforcer les équipes déjà sur place pour sécuriser les juridictions, rapporte le média français. S'agissant de la seconde revendication, liée à l'augmentation des salaires, les magistrats "n'ont pas obtenu gain de cause", note la même source. "Toutefois, nous avons décidé d'accepter la main tendue par le président de la République", a déclaré un représentant du syndicat autonome de la magistrature, Aliou Badra Nanakassé, cité par RFI. Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) avait promis qu'un effort serait fait concernant leur rémunération. Les représentants de la magistrature réclamaient depuis fin juillet dernier une amélioration des conditions sécuritaires ainsi que des augmentations de salaire, selon l'Agence de presse africaine (APA). Initialement prévues en octobre et novembre prochains, les élections législatives maliennes ont été reportées à deux reprises suite à la grève des magistrats. R. I./Agences