Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, estime que le bilan des activités du secteur durant l'exercice 2018 est globalement positif. Dans son intervention lors de la réunion des cadres tenue hier, le ministre a affirmé que les objectifs tracés dans le cadre du programme de développement du secteur ont été atteints. Hocine Necib a utilisé le langage des chiffres pour arguer son évaluation. Il citera les 4 barrages réalisés d'une capacité totale de plus de 200 millions de mètres cubes, les 6 stations d'épuration des eaux usées édifiées, les divers projets de transferts concrétisés, 230 forages hydrauliques, 4 réseaux urbains de collecte d'eaux usées et 7 projets de protection contre les inondations, l'aménagement de 15 500 ha de périmètres irrigués et la mise en service de 9 grands systèmes d'AEP… Autant de réalisations qui ont permis, selon lui, d'optimiser au mieux les différentes infrastructures relevant du secteur. L'intégration de l'ensemble des 1 541 communes d'Algérie dans le réseau de l'Algérienne des eaux (ADE), à compter de l'année 2020, ne fera qu'améliorer la qualité du service public qu'assure actuellement le secteur aux consommateurs. Cette opération semble bien avancée puisque le ministre parle de 1 055 APC gérées par l'ADE d'ici à la fin de l'année 2018. Le nombre sera porté à 1 255 communes à la fin de l'exercice 2019. Si l'on ajoute celles que géreront les SPA (Seaal à Alger, Seor à Oran et Seaco à Constantine), le nombre de communes qui dépendront de l'ADE sera de 1 378 à fin 2019. La sécurité hydrique constitue, par ailleurs, l'un des axes prioritaires de la feuille de route que compte élaborer le département de M. Necib pour l'année prochaine. Cela passe impérativement par la réalisation de nouveaux barrages, d'autres stations d'épuration et les multiples projets infrastructurels. C'est avec ce genre d'équipements que l'on a pu augmenter, semble vouloir dire le ministre, l'alimentation en eau potable (AEP) de 65% en 2017 à 78% en 2018 dont 40% en H24. Il est attendu à ce que ce taux atteigne les 80% vers la fin de l'année 2018. À cette échéance, l'on prévoit la réception de 17 stations d'épuration et de nombreuses autres structures pour lesquelles l'Etat a dégagé une enveloppe évaluée à 400 milliards de dinars à titre de l'exercice actuel. Hocine Necib exhorte les cadres du secteur pour qu'ils doublent d'efforts et tiennent compte aussi de "l'économie de la ressource en eau". Un plan d'urgence mis en œuvre par la tutelle a touché, rappelle le ministre, quelque 592 communes dans pas moins de 475 opérations qui ont conduit à l'AEP quotidienne de 367 communes à fin novembre en cours, alors que 225 autres le seront dès la fin 2018. Le bilan du département de M. Necib indique que l'Algérie dispose actuellement de 80 barrages d'une capacité globale de 8 milliards de mètres cubes. Cinq autres sont en cours de réalisation. Le nombre d'abonnés tel qu'expliqué par le directeur général de l'ADE, Smaïn Amirouche, est de près de 6,3 millions dont près de 95% de ménages. Le volume d'eau facturé a été de 1,2 milliards de mètres cubes en 2018 pour un montant de 48 milliards de dinars. Pour l'exercice 2019, le volume à facturer sera de 1,3 milliards de mètres cubes d'une valeur de 53 milliards de dinars. Le recouvrement prévu est estimé à 43 milliards de dinars d'ici à fin 2018 et sera de l'ordre de 51 milliards de dinars à la clôture de l'année 2019. Quant aux créances, elles sont évaluées à 73 milliards de dinars dont 21 milliards de dinars des trois SPA (Seaal, Seor, Seaco). M. Necib a fait savoir que l'opération de recouvrement de près de 900 milliards de créances de l'ADE auprès des communes et d'autres administrations se poursuivait toujours B. K.