Plus d'une trentaine de personnes, entre civils et terroristes, ont été tuées depuis une semaine au Mali, où l'insécurité demeure un obstacle à la mise en œuvre de l'accord de paix d'Alger de 2015. Ainsi, au moins 20 civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans une attaque menée par des hommes armés non identifiés dans la région de Ménaka, dans l'est du Mali. Un communiqué du Mouvement pour le Salut de l'Azawad (MSA), un mouvement politique et militaire malien issu du mouvement touareg, indique : "Nos soldats présents au poste de sécurité près du lieu de l'attaque ont été tués dans les combats." Selon des témoins, l'attaque a été commise à quelques dizaines de kilomètres de la localité de Ménaka. Les assaillants armés sont arrivés à moto et ont, dans un premier temps, attaqué le poste de sécurité contrôlé par le MSA. Aucun groupe n'a jusqu'ici revendiqué l'attaque. D'après des observateurs, la localité visée est devenue l'un des principaux terrains de confrontation entre des réseaux terroristes liés au groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" et le MSA. Par ailleurs, l'état-major des armées françaises a annoncé hier dans son point opérationnel hebdomadaire, qu'une quinzaine de terroristes soupçonnés de préparer une attaque ont été tués le 10 janvier dans le centre du Mali par des frappes aériennes françaises. "Le 10 janvier, des frappes aériennes ont été menées par des Mirage 2000 et un Atlantique 2 de la force (Barkhane), appuyés par un drone Reaper, sur ce groupe terroriste" localisé dans la zone de Dialoubé, au nord de Mopti, et "une quinzaine de terroristes a été mise hors de combat", selon la même source. "Ces succès ont permis de réduire le niveau de menace dans cette région peu accessible du delta intérieur du Niger" et "s'inscrivent dans la continuité d'opérations menées conjointement avec les forces maliennes, mi-décembre et début janvier", se félicitent les armées françaises. R. I./Agences