Une centaine de stewards et d'hôtesses d'Air Algérie ont organisé hier un sit-in de protestation à l'aéroport d'Alger à l'appel du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNCA) de la compagnie. Le sit-in a duré environ quatre heures (de 8h à 12h), ainsi que nous l'explique le président du SNPNCA, Farid Boucetta : "C'est le personnel navigant et commercial qui était en période de repos qui l'a tenu. Le personnel de service n'y a pas pris part et, de ce fait, la manifestation n'a pas perturbé les vols." Il a, par ailleurs, souligné que "le SNPNCA, qui parle d'une seule voix, a fait ce sit-in en protestation contre le favoritisme, contre le sabotage de l'entreprise et contre la non-application de l'accord salarial. Le syndicat fait valoir un moyen de protestation de se faire entendre au travail". Le SNPNCA reproche également à la compagnie "d'avoir contrevenu aux conditions exigées par la réglementation de l'Organisation de l'aviation civile internationale en matière d'utilisation du personnel navigant". "Cela, explique-t-il, peut avoir des répercussions désastreuses sur la sécurité des vols et sur les passagers." Farid Boucetta parle, par ailleurs, "de menaces et de sanctions abusives qui sont devenues le lot quotidien du personnel navigant et commercial". Mais qu'en pense la direction générale d'Air Algérie ? Pour Amine Andaloussi, le chargé de communication d'Air Algérie, "l'entreprise maintient les portes du dialogue ouvertes sur toutes les questions". "La compagnie ne se contente pas de lancer des paroles en l'air. Elle exprime une réelle volonté d'agir en faveur des travailleurs et de discuter avec leurs syndicats", a-t-il affirmé. Amine Andaloussi explique qu'il existe à Air Algérie plusieurs corps de métiers et qu'il faut "un dialogue avec tous". "D'où, dit-il, la difficulté d'une planification et d'une coordination appropriées pour un dialogue structuré et constructif". Selon lui, des réunions sont prévues avec le SNPNCA, "car, a-t-il noté, Air Algérie considère le syndicat comme un partenaire". Amine Andaloussi indique qu'en signe "de bonne volonté, l'entreprise a déjà commencé à régulariser la situation du personnel sous contrat à durée déterminée (CDD), et ce, conformément à la convention collective". Youcef Salami