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Une production compromise
Céréaliculture dans les Aurés
Publié dans Liberté le 27 - 07 - 2005

Malgré une pluviosité plus abondante que celle des années passées, évaluée à 420 millimètres, la production céréalière (blé dur, blé tendre et orge) dans les Aurès n'a pas atteint les prévisions escomptées.
Tous les avis affirment que la production céréalière de l'année en cours a enregistré un net déclin par rapport à celle de l'année dernière. Cette situation s'explique essentiellement par les conditions naturelles et, en particulier, des limitations climatiques qui restreignent les productions du sol dans la wilaya des Aurès.
Selon les avis de tous les techniciens consultés sur le sujet, le premier écueil qui empêche l'agriculture d'enregistrer un meilleur rendement à l'hectare dans les Aurès est dû aux mauvaises pratiques culturales (culture non savante). Un ingénieur agricole rencontré à la direction des services agricoles nous dira : “Les fellahs, dont la majorité sont des analphabètes, continuent à travailler traditionnellement leurs terres. Ces pratiques fatiguent beaucoup plus les sols et n'améliorent pas le rendement à l'hectare.” Au cours de cet entretien, notre interlocuteur propose encore à ce que l'on bouleverse les pensées, “pour modifier les conditions du travail de la terre et maîtriser une agriculture moderne qui se rapproche de l'industrie et du commerce”.
À cela s'ajoute l'absence de sélection des semences ainsi que les mauvaises techniques d'ensemencement et de labourage. notre technicien illustre encore ses dires par ce qui s'est passé cette année où les agriculteurs de la région n'ont pas respecté les délais et ont épandu leurs semences tardivement, c'est-à-dire une fois la période d'ensemencement passée.
les fellahs expliquent ce retard quant au dépôt des semences dans le sol par des pluies abondantes qui se sont abattues sur les terres de la wilaya et qui ne leur ont pas permis de procéder aux labours-semailles dans les temps impartis.
Surexploitation de la terre
L'autre insuffisance qui nous a été signalée est cette surexploitation excessive des terres fertiles.
“Les rotations de cultures et périodes de jachère préconisées le plus souvent par les agronomes dans la plupart du temps ne sont pas observées”, nous fait savoir notre interlocuteur. Il continue sur un ton de regret : “Les terres ne sont pas laissées en jachère pour permettre la reconstitution des réserves en eau et en azote et stimuler l'activité biologique du sol. La terre est devenue stérile à force d'abuser d'elle.”
Cette surexploitation, exercée soit par ignorance, soit par cupidité d'amasser de l'argent de n'importe quelle manière, causera énormément de dégâts à la terre.
Les terres commencent à se dégrader et à montrer des signes de faiblesse, nous signalent certains techniciens et fellahs avec qui nous nous sommes entretenus. “Les conséquences fâcheuses résultant de cette surexploitation ne tarderont pas à se faire connaître. Car, dans les régions fragiles, toute erreur de culture se paie au prix fort. Quelques entailles de trop et les sols deviennent infertiles”, avertit un docteur de l'institut des sciences agronomiques de la ville de Batna.
Un autre danger vient aussi du surpâturage excessif auquel les terres des Aurès assistent chaque année. La transhumance de moutons qui viennent du sud constitue un véritable danger contre les terres fertiles.
Les terres fertiles menacées par le bétail
Ces milliers de moutons déversés des camions de bétail et surajoutés aux troupeaux existants sur les terres de la wilaya dépassent les normes admises de moutons par hectare. Dans leur déplacement, ces moutons multiplient les dégradations des sols fertiles et conduisent impérativement à un appauvrissement du sol, à la destruction de sa structure et à une multiplication des parasites. La plupart des agriculteurs et des propriétaires justifient leur acte condamnable par l'expression : “l'année est mauvaise et j'ai agi ainsi pour rembourser les pertes… ” C'est plutôt pour engendrer d'autres pertes ! En ignorant que les sols fertiles sont une source rare, qui se dégrade vite et se renouvelle très lentement, comme le résume un ingénieur agronome, ces fellahs sont en train de courir à leur pure perte. La terre est vitale pour l'homme. Quand le sol est perdu, rien ne sert de l'enrichir d'engrais, de l'irriguer ou de tenter d'y faire pousser des plantes génétiquement modifiées.
Il est temps que les consciences se réveillent afin de réduire la charge du bétail à l'hectare pour permettre aux sols surpâturés de se régénérer.
B. Belkacem


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