L'activiste Kamal Aït Fella et deux militants du RCD, Abdellah Seddiki et Mohamed Nassa, ont été arrêtés par la police de Tamanrasset pour avoir brandi le drapeau amazigh à l'occasion du 18e vendredi de mobilisation contre le système et ses relais. Ils ont été interpellés à la sortie de leur domicile avant d'être conduits au siège de la sûreté de wilaya où ils ont été auditionnés. "J'étais sur la route menant à l'APC de Tamanrasset, lieu habituel des rassemblements, lorsque des policiers m'ont intercepté et arrêté. On m'a confisqué mes pièces d'identité, les papiers de mon véhicule, le drapeau berbère et ma pancarte sur laquelle figurait également le sigle de Tamazgha", raconte Kamal en précisant que l'arrestation a eu lieu avant le début de la marche. Et de poursuivre : "À mon arrivée au commissariat, on m'a posé des tas de questions dont celles ayant trait à mon éventuelle implication dans le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie. Je leur ai répondu que je n'avais aucun lien avec cette organisation et qu'il ne fallait absolument pas confondre entre le MAK et le mouvement populaire. Le policier, chargé de l'interrogatoire, a certainement compris notre but et notre détermination à faire aboutir l'engagement de tout un peuple qui aspire à asseoir l'Algérie sur de bonnes bases démocratiques. Il ne faut pas détourner notre cause et l'objectif de construire un pays de droit et de justice. Le hic, c'est que le policier m'a demandé de répondre aux questions qu'il jugeait, lui-même, illogiques et dépassées." Relaxé vers 23h, Kamal est de nouveau convoqué par la police pour compléter les formalités d'usage avant de le présenter devant le procureur de la République. La même procédure a été appliquée à Abdellah Seddiki et à Mohamed Nassa.
