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Un simulacre d'apaisement
DEUX DETENUS POUR PORT DE L'EMBLÈME AMAZIGH CONDAMNES À DEUX MOIS DE PRISON AVEC SURSIS À CHLEF
Publié dans Liberté le 29 - 07 - 2019

Le pouvoir ne desserre pas l'étau sur le mouvement populaire et garde la menace d'emprisonnement comme une épée de Damoclès pesant sur la tête des manifestants.
Chasser le naturel, il revient au galop. Décidément, le pouvoir en place ne semble pas prêt à rompre avec la ruse et la manœuvre. Si, en apparence, elle a tout d'une petite fleur faite aux membres du panel dirigé par Karim Younès qui ont exigé des autorités des mesures d'apaisement (la libération des détenus, entre autres) avant d'entamer leur mission de médiation, la "libération", hier, des deux manifestants de Chlef est, au fond, loin d'être un geste en faveur du hirak, puisque les deux manifestants ont écopé de deux mois de prison avec sursis.
Mais d'abord les faits. Arrêtés le 21 juin dernier pour avoir brandi le drapeau amazigh lors d'une marche organisée le jour même à Chlef, deux manifestants, Salim Ihaddadene et Smaïl Aït Yahia Ali, ont été condamnés hier par le tribunal de Chlef à deux mois de prison avec sursis. "Les avocats du barreau de Tizi Ouzou et de Blida et d'autres barreaux présents ont pu libérer les deux détenus qui ont comparu devant le tribunal de Chlef pour avoir brandi l'emblème amazigh et viennent d'écoper d'une condamnation de deux mois avec sursis. Seule la lutte paie. Merci pour la grande mobilisation et merci pour les confrères de Chlef pour le soutien et l'accueil", a annoncé l'Ordre des avocats de Tizi Ouzou sur sa page Facebook. Me Salah Brahimi, un des vingt avocats de plusieurs wilayas du pays (Tizi Ouzou, Alger, Chlef, Sidi Bel Abbès, etc.) qui se sont constitués pour assurer la défense des deux prévenus, s'est montré satisfait, mais assure que le combat continue jusqu'à la relaxe de ses deux clients, comme demandé par le collectif de la défense. "L'essentiel est qu'ils soient libérés et puissent rentrer chez eux. C'est une première victoire", s'est-il félicité, en rappelant que le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 100 millions de centimes. Les deux manifestants ont été accusés d'atteinte à l'unité nationale conformément à l'article 79 du code pénal qui, pour ce genre de délit, prévoit une peine allant d'un à dix ans de prison. Et Me Brahimi d'assurer : "La bataille juridique continue jusqu'à la relaxe des deux manifestants. Nous comptons faire appel de la décision du juge."
Venons-en maintenant au fond. La condamnation à deux mois de prison avec sursis des deux manifestants de Chlef confirme la décision de criminaliser le port de l'emblème amazigh. Du coup, tout manifestant qui le brandira à l'avenir peut être jeté lui aussi en prison. Autrement dit, le pouvoir ne desserre pas l'étau sur le mouvement populaire et garde la menace d'emprisonnement comme une épée de Damoclès pesant sur la tête des manifestants, notamment ceux qui viennent de Kabylie pour manifester à Alger. Et depuis le fameux discours du chef de l'état-major Ahmed Gaïd Salah, le 19 juin dernier, de nombreux manifestants porteurs du drapeau berbère ont été placés sous mandat de dépôt. À l'évidence, le pouvoir en place ne veut ni se déjuger, encore moins sortir de l'intrigue et de la manœuvre politique. Il a procédé de même avec le dispositif sécuritaire déployé dans la capitale lors de la marche du vendredi 26 juillet. Les policiers n'ont pas procédé, certes, à des interpellations et autres brutalités de manifestants, mais le déploiement sécuritaire monstre aux portes de la capitale comme dans les places fortes du hirak (Grande-Poste, Audin, 1er-Mai, etc.) était maintenu, voire renforcé.
Arab C.


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