L'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a formellement demandé à faire appel de la décision de justice de le poursuivre pour corruption dans une vieille affaire de vente d'armes impliquant un groupe français, a indiqué le parquet hier. "Je peux confirmer que M. Zuma a déposé sa demande d'appel", a déclaré une porte-parole du ministère public, Natasha Kara, citée par des médias. Il revient désormais à la justice de se prononcer sur la recevabilité ou non de cet appel, avant de l'étudier éventuellement sur le fond. Jacob Zuma, qui était au pouvoir de 2009 à 2018, est accusé d'avoir touché 4 millions de rands - environ 238 000 euros au cours actuel - de pots-de-vin de la part du groupe de défense et d'électronique français Thales, dans le cadre d'un énorme contrat d'armement de 51 milliards de rands (environ 3 milliards d'euros) attribué en 1999. Jacob Zuma et Thales, qui a remporté une partie de ce contrat pour l'équipement de navires militaires, et est également poursuivi dans cette affaire, ont toujours nié les allégations. Le conseiller financier de Zuma à l'époque des faits, Schabir Shaik, a lui été reconnu coupable de corruption dès 2005 et condamné à 15 ans de prison.