L'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, contraint de démissionner en 2018 à la suite de scandales, sera jugé pour la première fois pour corruption. Et cela après le refus hier de la justice sud-africaine d'abandonner les poursuites le visant dans une affaire d'armement impliquant le groupe français Thales, rapportent des médias. La Haute Cour de Pietermaritzburg a aussi rejeté la demande de ce groupe d'annuler les poursuites visant le groupe français. Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, est soupçonné d'avoir touché 4 millions de rands (240 000 euros au cours actuel) de pots-de-vin du groupe de défense Thales à la faveur d'un contrat d'armement de près de 4 milliards d'euros conclu en 1999. Le ministère public a indiqué que l'affaire serait entendue par la Haute Cour de Pietermaritzburg, du 15 au 18 octobre. Il s'agira, s'il a lieu, du premier procès pour corruption de Jacob Zuma, empêtré dans une série de scandales qui ont provoqué sa chute en février 2018. Il est en effet soupçonné de corruption dans d'autres affaires beaucoup plus récentes, du temps de sa présidence. Il doit de nouveau être prochainement entendu par une commission anticorruption, censée faire la lumière sur les multiples accusations de corruption au sommet de l'Etat pendant son règne.