La situation en Equateur est “retournée à la normale” après l'intervention de l'armée dans les provinces d'Orella et Sucumbios, théâtre la semaine dernière de manifestations à caractère social qui ont paralysé la production pétrolière du pays, rapportent mardi des médias locaux. Le gouvernement a imposé mercredi l'état d'urgence dans ces deux provinces, où “20 personnes ont été appréhendées pour avoir perpétré des actes contre des propriétés publiques”, a déclaré lundi le ministre de la Défense, Oswaldo Jarrin. Ce dernier a confirmé les revendications des habitants d'Orellana et Sucumbios pour plus d'infrastructures, indiquant toutefois que “l'armée recourrait à la force pour garantir l'ordre public”. Des centaines de protestataires avaient occupé la semaine dernière quelque 200 puits pétroliers dans la région amazonienne, réclamant une renégociation des contrats avec les compagnies de pétrole étrangères, la construction de routes et l'emploi de main-d'œuvre locale. Les dirigeants du mouvement de protestation ont entamé lundi dans la capitale Quito des négociations avec le gouvernement.