À quelques jours de cette série de spectacles devant s'étaler du 20 au 24 janvier à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, beaucoup de personnes avaient pointé du doigt la cherté des tickets qui varient entre 2000 et 3000 DA, surtout que le ballet est joué en playback. Annoncée en grande pompe, il y a plusieurs jours par l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, la première représentation de La belle au bois dormant du ballet de Saint-Pétersbourg, qui s'étale du 20 au 24 janvier, avait suscité l'engouement des spectateurs, notamment après le succès qu'a connu, l'année dernière, le ballet Le Lac des Cygnes, de la même compagnie russe. Ainsi, à quelques jours de cette série de spectacles, les organisateurs annonçaient, sur leur site internet comme sur leur page facebook, les détails du spectacle : l'heure, la date, la petite histoire de ce classique de 1888 de Tchaïkovski et, bien sûr, les prix des billets. C'est justement sur ce point que se sont attardées plusieurs personnes sur les réseaux sociaux, en pointant du doigt la cherté des tickets qui varient entre 2000 et 3000 DA, surtout que, ont-elles fait remarquer, il n'était mentionné nulle part sur l'affiche que le ballet allait être accompagné d'un orchestre, comme ce fut le cas l'année dernière. La polémique n'a depuis cessé d'enfler, car les potentiels spectateurs jugeaient que mettre ce prix pour un spectacle qui allait être joué en playback était excessivement cher. L'Opéra pour sa part n'a pas démenti ni affirmé, de manière officielle, la véracité de cette rumeur. Au premier soir du spectacle, qui a eu lieu avant-hier soir, c'était en effet en playback que s'était déroulée la totalité de ce ballet de deux heures. Et à ce propos, le directeur de l'Opéra, Noureddine Saoudi, a tenu à expliquer les raisons de l'absence d'un orchestre. "Cette fois-ci, le ballet n'est pas accompagné d'un orchestre, mais c'est parce qu'il y a des exigences techniques. La compagnie russe revient d'une tournée à Séoul et leur prochaine escale sera en Roumanie. Il aurait fallu pratiquement répéter pendant une dizaine de jours avec l'orchestre, ce qui est difficile. Mais ce sont des choses qui se font le plus normalement du monde. D'ailleurs, au niveau des festivals que nous avons organisés ici, comme celui de la danse contemporaine ou internationale, il n'y a pas d'orchestre." Et d'ajouter : "Je ne vois pas pourquoi on veut à tout prix créer une polémique qui n'existe pas. Le ballet c'est visuel, la magie est là-dedans. Je me pose des questions." À propos de la qualité du spectacle, qui est, rappelons-le, exécuté par des danseurs de la prestigieuse école de Saint-Pétersbourg, dont les chorégraphies ont traversé les siècles, elle pâtissait de quelques soucis de synchronisation, du fait que la musique était différée par rapport aux tableaux qui défilaient sur scène. Les spectateurs pour leur part ont tout de même apprécié le spectacle, les décors et la qualité des chorégraphies, malgré l'absence d'orchestre, tandis que pour d'autres l'incompréhension est encore de mise.