Résumé : Nawel se rend au studio de Kamélia. Le locataire a déjà préparé leurs affaires. Il a peur du voisin qui n'est autre que Tewfik. Il la menace avec un canif et la force à retourner au studio. Elle lui raconte qu'Adem est malade, dans l'espoir de l'émouvoir. Tewfik veut qu'elle l'emmène chez Kamélia… - Comment voudrais-tu que je t'emmène chez elle ? l'interroge-t-elle. Je ne sais pas où elle habite. Tewfik fronce les sourcils et se rapproche très près d'elle, toujours aussi menaçant. - Ne tente pas le diable, la conseille-t-il, l'air mauvais. Appelle-la et dis-lui de venir ou donne-moi son adresse ! La lame qui se rapproche de son visage lui donne la chair de poule. - Ok ! Ok ! Tout doucement ! Elle habite à une heure d'ici. Dans une villa, avec sa mère. Elles sont seules. Promets-moi de ne rien leur faire. - Je veux juste voir mon fils. Et retrouver ma belle Kami. - Il se remet d'une infection. Il est petit et… - Alors, appelle-la et dis-lui de venir. Elle compose le numéro sous la menace et se rend compte que sa voix est tremblante lorsqu'elle lui parle. Elle prend des nouvelles du bébé qui allait beaucoup mieux, puis lui parle d'un problème avec le locataire. - Je ne peux pas le régler. Il y a des papiers à signer. S'il te plaît, viens ! Fais vite ! Je ne peux pas signer à ta place ! - Je ne peux pas. Ma mère est partie au village. Quelqu'un a détruit la tombe de mon père, lui apprend Kamélia. Je ne peux pas sortir avec Adem alors qu'il se remet de son infection. Demain, j'essayerai de venir, promet-elle, alors que Nawel se décompose. Je t'appellerai pour confirmer. Tewfik arrache le portable de ses mains et le casse. - Son adresse précise, exige-t-il. Nawel recule quand il brandit le couteau. Elle a si peur qu'elle lui donne l'adresse et des repères. Tewfik, satisfait, la pousse devant, prenant une chaise qu'il pose dans la salle de bains. - Assieds-toi ! En moins de deux minutes, il l'attache à la chaise et la bâillonne avec son foulard, avant de quitter le studio. L'adresse en tête, il part chez Kamélia. Il lui semble que la ville est à l'autre bout du pays. Il conduit vite, manque de faire un accident en écrasant un chien et ne ralentit pas une seule fois avant d'arriver à destination. Il se gare à quelques mètres de la villa puis descend de la voiture. Le quartier est calme. Il en fait le tour et constate que le matin il n'y a personne dehors. Il sourit, satisfait. La barrière n'est pas fermée à clé. Il l'ouvre puis se dirige vers l'entrée. Le sourire ne le quitte pas. Il rit doucement en pensant à la tête qu'elle fera quand elle ouvrira. Il frappe doucement et attend longtemps avant d'entendre des bruits de pas se rapprocher. Kamélia ouvre sans regarder dans l'œil de bœuf. La surprise la fige sur place. Le temps qu'elle se ressaisisse et pense à refermer, Tewfik avait poussé la porte brutalement, au risque de la heurter avec. Heureusement qu'elle a reculé. Elle est devenue livide. - Ah ! ma chère cousine, comme tu m'as manqué. - Que fais-tu là ? Qui t'a donné mon adresse ? l'interroge-t-elle, les yeux écarquillés par la peur, alors qu'elle continue de reculer, prise au piège. C'est Nawel ? C'est ça ? Qu'est-ce que tu lui as fait ? - Je l'ai juste attachée et enfermée dans la salle de bains, répond-il en souriant. Je n'ai pas eu le cœur à lui faire du mal. Je te le jure. Tu sais pourquoi ? Parce qu'elle m'a dit où trouver la femme de ma vie et mon fils. Il se campe devant elle, une lueur sauvage dans le regard. - Tu es marié, lui rappelle-t-elle. Et père. Je ne suis pas à toi. Adem est le fils d'Idir. - Chut ! Ne prononce plus jamais ce prénom ! Sinon… Enfin, tu sais de quoi je suis capable ! Je pourrais le tuer ! Regarde-moi dans les yeux ! Mais elle n'ose pas. Elle tente de réfléchir à comment s'en sortir. Elle tremble en entendant son bébé pleurer…
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