Le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dénoncé, mardi, les conditions dans lesquelles s'est tenu, ce matin, le procès en appel de Karim Tabbou, à la Cour d'Alger, relevant que cette démarche « renseigne sur l'acharnement du système en place et sa volonté à le garder en détention. » Le RCD a, en effet, révélé, dans son communiqué, qu'à l'insu du collectif de la défense, la demande de report formulée par le détenu a été rejetée avec « véhémence » par le président de chambre, « s'abritant derrière des instructions reçues », et que «ce fait a induit un grave malaise avec paralysie faciale et des membres du détenu. ». Pour le RCD, l'arrêt de condamnation à une année ferme, qui a été rendu « en l'absence » du concerné, est « plus que gravissime » et le qualifie d'« entorse inqualifiable aux droits élémentaires de la défense et aux droits fondamentaux du prévenu ». Ainsi, le rassemblement pour la culture et la démocratie, qui trouve dans cette action une «instrumentalisation éhontée de la justice », condamne «avec force une dérive effroyable et inédite d'un système pourtant déjà largement condamné par l'histoire », ceci, tout en exigeant que «les auteurs de ce crime contre le peuple et l'Algérie soient poursuivis. » Le RCD a appelé enfin, et «plus que jamais», à «une mobilisation générale des citoyennes et citoyens soucieux du devenir national et de l'instauration de l'état de droit dans notre pays». Kenza SIFI