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La fille des Aurès
74e partie
Publié dans Liberté le 08 - 10 - 2020

Résumé : Pour remercier Nawel de l'avoir aidé à surmonter la phobie des injections, Adel déposa deux bises sur ses joues et l'invita à déjeuner. Cette dernière fut surprise d'une telle réaction, mais ne put se dérober car Adel insistait. En fin de compte, elle accepta de le suivre. Adel en fut heureux.
Faouzi ouvrit un œil. La chambre était plongée dans le noir, mais il savait que le jour s'était déjà levé. Il se demanda où il était, puis se retourna sur le côté pour se rendormir sans demander son reste. Une demi-heure plus tard, la sonnerie du téléphone le tire de son sommeil. Il se réveille en sursaut et se demande encore une fois où il était. La mémoire lui revient d'un coup, et il décroche le combiné sans tarder.
- Bonjour Faouzi, lance une voix. Je crois qu'on avait rendez-vous au milieu de la matinée. On est presque au milieu de la journée et tu n'es pas encore là. Cela fait plus d'une heure que je t'attends à la réception. Il reconnut instantanément la voix du chauffeur et sauta sur ses pieds.
- Donne-moi dix minutes.
Il raccroche et se dirige vers la salle de bain, avant de s'habiller à la hâte.
Le bonhomme l'attendait dans son taxi en lisant le journal. Faouzi reconnut le titre.
- C'est mon canard. Tu es un lecteur assidu à ce que je vois, dit-il au chauffeur en souriant. Le chauffeur rétorque sans hésiter :
- Je ne le rate sous aucun prétexte. D'ailleurs c'est le premier journal que je lis quotidiennement. On peut dire que je suis un fidèle lecteur !
Faouzi s'installe à côté de lui.
- Très bien, c'est un bon point pour commencer la journée.
Le chauffeur replia son journal et se tourna vers lui.
- Le bon point mon fils, c'est le renseignement que j'ai pour toi. Faouzi qui s'apprêtait à mettre sa ceinture de sécurité suspendit son geste.
- Tu as quelque chose pour mon enquête ? Le chauffeur hoche la tête.
- Les cafetiers sont plus informés que les journalistes sur certains faits. J'ai pris l'initiative d'aller voir mon ami ce matin. Si Ahmed tient un café au centre-ville de Batna. Je l'ai mis au parfum. Il m'a fait comprendre qu'il en connaissait quelque chose, mais qu'il préfère t'en parler directement.
- Comment cela ? Il n'a pas posé de questions ? Il ne t'a pas demandé pourquoi un journaliste s'intéresse à une affaire aussi ancienne ? Il n'a pas douté ? Le chauffeur l'interrompt.
- Si Ahmed est un ami de longue date. Il ne refuse jamais de m'aider lorsque cela s'avère nécessaire. Je ne vois pas pourquoi qu'il ne me ferait pas confiance. J'ai dis que tu étais un ami à ma famille, et que tu voulais écrire quelque chose sur cette affaire qui avait défrayé la chronique en son temps. Faouzi est ému.
- Merci. Oh merci beaucoup ! Allons donc voir ton ami. Le chauffeur démarre, et un quart d'heure plus tard Faouzi est attablé à la terrasse d'un café. Ammi Ahmed, comme l'appelaient ses clients, l'avait chaleureusement reçu et n'avait pas hésité à venir s'asseoir près de lui.
- Alors mon fils, d'après Si Aïssa mon ami, je crois que tu veux faire un reportage sur cette affaire de kidnapping qui remonte à plus d'un quart de siècle ?
- Oui Ammi Ahmed. Je suis ici depuis deux jours, et je n'ai pas pu avoir grand-chose à ce sujet. Les quelques notes que j'ai pu arracher me confirment certes que ce kidnapping avait bien eu lieu et qu'on avait perdu la trace de l'enfant. Le cafetier pousse un long soupir.
- Que Dieu châtie ces malfaiteurs. Ils ont plongé la famille de Ammi Mabrouk dans le désarroi et la tristesse durant de longues années.
Faouzi prend un calepin et un crayon, et commence à prendre des notes.
- J'aimerais tout savoir au sujet de cette affaire. Peux-tu remonter à ses débuts.
- Oui, bien sûr. Je remonterai encore plus loin si tu veux.
- Raconte. Donne-moi tous les renseignements que tu détiens sur la famille, et les événements qui ont précédé cette triste affaire.
Ammi Ahmed dépose la tasse de thé qu'il était en train de siroter et croise les bras en regardant au loin. Il semblait méditer et revivre des scènes lointaines. Mais il revient vite à Faouzi.
- El-hadj Mabrouk est originaire de mon village. Je suis né à Arris. Je l'ai donc connu, alors que je tenais à peine sur mes pieds. Nous étions d'une classe différente certes, mais chez nous dans les Aurès, la richesse ne pouvait pas être une entrave pour un bon voisinage.
La famille de Si Mabrouk était aisée. Elle possédait des biens. Beaucoup de biens. Des terres, du bétail, des maisons, des puits, des champs de blé, des arbres fruitiers, etc. Mais autant sa fortune était immense, autant les cœurs étaient grands. Si Mabrouk et les siens savaient être généreux. Ils offraient des parts de leurs biens à toutes les familles du village. Cela se faisait si discrètement et si régulièrement que l'on se rendait à peine compte.

(À SUIVRE)
Y. H.
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