Les dénonciations des dépassements de la Sarl Dauphine d'or, une entreprise chinoise spécialisée dans la production des matériaux et des équipements de bâtiments sise au niveau de la zone d'activité de Bechloul, 18 km à l'est de Bouira, quant à la pollution et au non-respect de la réglementation se poursuivent. Cette fois-ci ce sont les professionnels de l'activité de l'aluminium qui se sont constitués en une association nationale qui saisissent les autorités locales à Bouira. L'association Aluminium Algérie interpelle le wali pour qu'il agisse et rappeler à l'ordre les responsables de cette entreprise aux capitaux algéro-chinois qui travaillent dans l'illégalité. Dans une requête adressée le 30 septembre au chef de l'exécutif de wilaya, les professionnels de l'aluminium dénoncent l'entêtement de ces investisseurs qui continuent d'ignorer la réglementation et les mises en demeure émanant des services concernés pour des faits de pollution. Les auteurs de la requête ont tenu aussi à rappeler au wali que des décisions de fermeture ont été prises mais jamais appliquées à ce jour. "Nonobstant ces deux décisions de fermeture, les scellés ont été ignorés par deux fois et les gérants de cette Sarl continuent d'exercer leur activité d'une manière illégale, bafouant les lois de la République concernant l'environnement, la santé publique et les ressources en eau, tout en induisant un préjudice à la sécurité nationale et plus particulièrement à un territoire dépendant de votre autorité", lit-on dans la correspondance de l'association Aluminium Algérie, fondée en 2017 dans le but de défendre les intérêts de la profession. Ainsi, l'association Aluminium Algérie tente d'attirer l'attention du premier responsable de la wilaya sur les nuisances et les dangers qui guettent les habitants de la commune, particulièrement les riverains de la zone d'activité. Les professionnels de l'aluminium mettent également l'accent sur le retard dans la mise en application de la décision de fermeture pourtant signée par l'ex-wali Limani Mustapha le 29 janvier 2020. "À ce jour des plaintes émanant de la population locale suite aux nuisances générées par les rejets industriels de produits chimiques dangereux (solides, liquides et gazeux) n'ont pas trouvé un aboutissement à cause de l'entêtement de cette société qui continue d'ignorer la réglementation et les mises en demeure suivies des arrêtés de fermeture de la part de la commission de l'environnement", écrivent-ils. De son côté, l'association Assameur de Bechloul, qui lutte depuis des années contre la pollution générée par cette entreprise, ne compte pas renoncer. Après plusieurs actions de protestation observées devant le siège de cette Sarl, l'association a donc décidé de porter cette affaire devant le tribunal pour respecter la loi et que cesse l'exploitation de la fonderie qui est à l'origine de la fumée toxique qui se répand à travers toute la commune. Les autorités locales ont été saisies à maintes reprises. En vain.