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La fille des Aurès
85e partie
Publié dans Liberté le 21 - 10 - 2020

Résumé : Hakima débarque à Batna avec Faouzi. Ce dernier veut lever tous les doutes qui la tracassaient encore quant à son appartenance à une famille de cette ville. La jeune fille affiche un air hésitant à leur arrivée dans la capitale des Aurès, et Faouzi tente de la rassurer. Ils sont vite reçus par la famille de Si Mustapha qui semblait les attendre.
La jeune fille est émue. Faouzi n'avait pas menti. Ce jeune homme avait ses traits, et d'aucuns feraient facilement le rapprochement. Kamel ouvrit tout grand le portail et les invita à rentrer. Si Mustapha s'approche. En guise de bienvenue, ses yeux s'embuèrent, et il se détourne pour cacher ses larmes. Par contre, sa femme s'approcha de Hakima. Elle la contemple un moment, puis la prend dans ses bras.
- Ma fille ! Oh ma fille ! Après toutes ces années, après que tout espoir s'est éteint en moi, je te retrouve enfin. Hakima, émue, n'arrive pas à prononcer un mot. Elle déglutit. Sa bouche était sèche, et elle arrivait à peine à respirer.
La bonne femme lui prend le bras.
- Viens donc. Entre chez toi. Ne reste pas là. Au nom de Dieu le Miséricordieux, que ton retour nous replonge dans le bonheur et la paix. Que cette maison accueille tes pas dans la joie et la sérénité.
Hakima suit la femme. Est-elle ma mère ?, se demande t-elle
Elle entendit Faouzi dire quelque chose aux deux hommes, et ces derniers lui répondirent dans un chuchotement.
La jeune fille est conduite dans un grand salon couvert de tapis et décoré à l'orientale. Un assemblage de cuivre et de velours. Des coussins étaient jetés pêle-mêle sur les canapés, et une grande table ronde en bois sculpté ornait le centre de la pièce. La femme l'installe sur un sofa et s'assoit près d'elle.
- Tu dois être fatiguée par le voyage.
Hakima la contemple un moment avant de pouvoir répondre.
- Pas vraiment. J'ai l'habitude de voyager.
- Cela va de soi, puisque tu es journaliste.
La femme sourit.
- Si Dieu le veut, je suis ta mère. C'est moi qui t'ai mise au monde. Hélas ! Je n'ai pas pu t'élever, mais grâce à Dieu, on te retrouve enfin.
Des larmes brillaient dans les yeux de la femme, qui se moucha avant de se ressaisir.
- Mets-toi à l'aise, Hakima. Je reviens dans un instant. Elle revint dix minutes plus tard avec un plateau chargé de gâteaux et de boissons.
- Tu dois avoir faim. En attendant que le dîner soit prêt, prenons quelques rafraîchissements.
Hakima accepte le verre de jus frais que la femme lui tendait, et goûte aux succulents gâteaux au miel.
Son hôtesse ne la quittait pas des yeux. Elle souriait et lui caressait les cheveux.
- On dit que l'instinct maternel ne trompe jamais. Vois-tu, je t'ai tout de suite reconnue. Je suis certaine maintenant que tu es ma fille. Je ne veux même pas vérifier la marque de naissance sur ton cops.
- La marque de naissance ?
- Oui. Ne porte-tu pas une tache de vin sur ta cuisse droite ?
Hakima écarquille les yeux.
- Comment le sais-tu ?
La bonne femme se met à rire.
- Je parle en connaissance de cause. Quand je t'ai mise au monde, le premier détail que l'accoucheuse avait relevé, c'était cette tache de vin. C'est un signe qui ne trompe pas.
Elle s'approche de Hakima et poursuit :
- Me suis-je trompée ?
Hakima secoue la tête.
- Non. Je porte effectivement une tache sur ma cuisse droite.
Elle relève sa jupe et exhibe ce signe particulier devant la femme.
- C'est cette tache-là dont tu
parles ?
La femme laisse échapper un flot de larmes et prend Hakima dans ses bras.
- Oh ma fille ! Oh ma fille ! J'ai perdu l'espoir de te retrouver un jour. Dieu a fini par exaucer mes longues prières. Gloire et louanges au Créateur qui m'a permis de te revoir vivante, avant de quitter ce monde.
Hakima, émue, serre sa mère dans ses bras. Un étrange sentiment s'empara d'elle, et elle sentit son cœur se serrer.
- Maman ! Tu es ma mère ?
La femme la serrait toujours contre elle.
- J'ai rêvé de ce moment durant de longues années. Tu ne peux pas imaginer le poids de notre souffrance, ton père et moi. Nous étions convaincus que le corps du bébé qu'on avait retrouvé au fond du puits n'était pas le tien. Nous savions que tu vivais quelque part, mais toutes nos recherches s'étaient avérées vaines. Ton grand-père voulait tirer un trait sur ce passé douloureux, et nous avait interdit d'en reparler.

(À SUIVRE)
Y. H.
[email protected]
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