Ancien cadre et retraité de la SNTF (Société nationale des transports ferroviaires), Mohamed Saïdi attend toujours la régularisation de sa situation. Etant parmi les cadres lésés de la SNTF, M. Saïdi devait bénéficier du même traitement que ses autres collègues du même grade, tous régularisés, à l'issue de la réunion de la commission paritaire qui s'était tenue en 1997. Devant cette situation qu'il a jugée arbitraire, il a adressé une requête au directeur général de la SNTF de l'époque pour revendiquer ses droits. Mais, selon lui, ce DG n'a pas pris en considération sa situation, dit-il, "par mesure de représailles", et ce, à cause des dénonciations de corruption dans l'entreprise faites par ce cadre. Devant ce refus, il a saisi l'inspection du travail qui a statué en sa faveur. En vain. Pis encore, la Chambre sociale du tribunal de Sidi M'hamed a confirmé sa régularisation par décision n°366/98 du 10 mars 1998. Malgré cette décision définitive de la justice, la SNTF refuse toujours de le régulariser. Vingt-trois ans plus tard, la victime ne compte pas lâcher prise pour recouvrer ses droits.