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Le prix de la proximité avec Bouteflika
Le parquet requiert l'aggravation des peines contre Mme Maya et ses coaccusés
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2020

Le parquet a requis l'aggravation des peines contre les accusés, ainsi que la confiscation de tous leurs biens. Le collectif de défense a soutenu que Zoulikha Nachinachi "est victime de sa proximité avec le président déchu, Abdelaziz Bouteflika".
Le bâtonnier de la région de Blida, Me Abdelaziz Medjdouba, plaide, en procès en appel, la défense de sa mandante, Zoulikha Chafika Nachinachi et de ses deux filles, d'une manière singulière. Brandissant devant la présidente de la Chambre pénale près la Cour de Tipasa des articles de presse qui, selon lui, "ont chauffé à blanc l'opinion publique à travers une campagne féroce".
Il sous-entend, sans le dire franchement, que des écrits défavorables ont "influencé, par une mise en condition, la sentence sévère" prononcée en première instance.
Il invoque, ensuite, "le délit provoqué", en ce sens que l'ex député, Omar Yahiaoui, aurait prémédité de déposer les 95 millions de dinars dans la villa de Moretti, la veille de sa perquisition par les services de sécurité. "La pièce à conviction est un piège tendu au moment où un clan voulait faire tomber le président de la République déchu".
Celle que l'on appelait Mme Maya serait "une victime collatérale" pour sa proximité avec Abdelaziz Bouteflika. Il certifie, par ailleurs, que les bijoux saisis sont en partie un héritage et la dot des filles.
"Aucune expertise n'a été ordonnée pour déterminer les bijoux réellement de valeur et le toc", regrette-t-il. Selon lui, Imène et Farah ont signé des PV d'audition et des convocations antidatés, sous la contrainte, par un corps de sécurité non habilité à l'époque.
Il justifie les biens immobiliers, acquis en Algérie, en France et en Espagne, par une succession d'achats et de reventes avec des plus-values. "Elle avait constitué un capital de départ grâce à ses activités d'importatrice et d'entrepreneur", précise-t-il.
Il demande la relaxe de ses trois clientes, en fustigeant au passage le représentant du ministère public, qui a requis 15 ans de prison ferme contre Mme Nachinachi. "C'est une condamnation à mort", assène l'avocat, eu égard à la maladie dont souffre l'accusée.
La défense des autres coaccusés adopte une stratégie différente. "Mme Nachinachi a été présentée à Abdelghani Hamel par Mohamed Ghazi (alors ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale) comme la fille d'Abdelaziz Bouteflika. Pouvait-il, en dépit de son statut, enquêter sur elle sans paraître espionner la vie privée du président de la République ?" s'interroge Me Belghel.
Il va encore plus loin dans la tentative de lever totalement la responsabilité de l'ancien DGSN, accusé d'abus de fonction. Il évoque les investigations enclenchées en 2017 par les services de la sécurité interne contre Mme Maya, puis abandonnées pour "raison d'Etat dans une conjoncture politique trouble".
La veille au soir, lors de son audition par la juge de siège, Abdelghani Hamel avait reconnu qu'il avait chargé des techniciens de la Sûreté nationale de l'installation de caméras de surveillance dans la villa de Moretti occupée par Zoulikha Nachinachi et sa famille, après un cambriolage. Il a nié, néanmoins, lui avoir affecté une garde rapprochée.
"Les témoignages à charge de policiers et du chef des gardes du corps sont le point noir de ce dossier, car ils ne sont confortés par aucun rapport écrit", souligne l'avocat. Il rappelle le refus du magistrat de convoquer des ministres en fonction, lors de procès de corruption (Khalifa et l'autoroute Est-Ouest sans les citer).
"Aujourd'hui, quand je rends visite à mes clients à la prison de Koléa, je croise 25 anciens ministres et deux anciens Premiers ministres menottés. Comment en sommes-nous arrivés là ?" relève-t-il, sous-entendant des arrière-pensées politiques derrière ces multiples poursuites. Il oriente, dès lors, sa plaidoirie sur la piste du "règlement de compte" contre un homme qui "avait l'ambition d'être candidat à la présidence de la République".
Me Meslem précise qu'Abdelghani Hamel est un général-major dans l'ANP détaché à la DGSN. "Il ne tombe pas sous le coup des articles du code pénal, sur la foi desquels, il a été jugé par un tribunal civil et condamné à 10 ans de prison ferme." Elle demande la requalification des faits en "conflit d'intérêts".
Le procureur de la République a requis l'aggravation des peines, soit 15 ans de prison assortie d'une amende de 6 millions de dinars contre Zoulikha Nachinachi, Mohamed Ghazi et Abdelghani Zaâlane, 12 ans de détention et une amende d'un million de dinars contre Abdelghani Hamel, Abdelghani Belaïd, Goudjil Karim (ex-fiancé de la fille aînée de Zoulikha Nachinachi) et Bensmina Belkacem, 10 ans d'incarcération et un million de dinars d'amende contre Benaïcha et Boutaba Mustapha (officier dans la Garde républicaine) et enfin, 5 ans de privation de liberté et 500 000 DA d'amende contre Chafie Ghazi (fils de l'ancien ministre du Travail). Il a demandé la confiscation de tous leurs biens.

Souhila HAMMADI


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