Denis Lavagne : "Encore un combat de 90' à gagner à tout prix." Après tous les calculs et les nombreux commentaires qui ont suivi la précieuse victoire des Canaris à Yaoundé, l'heure est désormais à la grande explication entre la JSK et le Coton Sport de Garoua qui polarise l'actualité footballistique en Kabylie et aux quatre coins de l'Algérie profonde. Il est vrai que l'événement est de taille, car dix-neuf ans après le dernier trophée africain remporté de haute lutte face au Tonnerre de Yaoundé en 2002, la JSK va devoir négocier au mieux cette demi-finale retour de la Coupe de la CAF contre une autre équipe camerounaise, et ce, avec la ferme intention de sortir le grand jeu pour s'ériger le droit de disputer sa septième finale continentale de l'histoire. Certes, la JSK a les faveurs du pronostic après l'exploit retentissant et surtout la belle prestation du match aller à Yaoundé, mais les Kabyles restent méfiants et ne veulent guère vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. C'est que les Camerounais, qui ont été défaits à trois reprises cette année par le représentant algérien, comptent jouer leur va-tout ce soir au stade du 5-Juillet, pour tenter un véritable "jackpot" face à cette jeune et étonnante formation kabyle qui leur a mené la vie dure et qui est visiblement décidée à imposer, une fois de plus, son jeu fouillé et son punch habituel pour négocier sereinement cette chaude empoignade. "C'est vrai que, pour le moment, le décompte est en notre faveur après notre belle victoire acquise au match aller à Yaoundé, mais il nous appartient de remettre le compteur à zéro et nous dire qu'il y aura encore un combat de quatre-vingt dix minutes à gagner à tout prix, d'où la nécessité de se préparer en conséquence, car s'il faut considérer que nous avons fait un grand pas pour la qualification en finale, j'estime qu'il reste 20% de la qualification qu'il va falloir aller chercher, ce qui veut dire que notre tâche s'annonce encore très dure pour passer le dernier obstacle qui mène en finale", dira Denis Lavagne, l'homme providentiel ayant su donner une âme nouvelle à cette nouvelle génération kabyle qui a pris du plaisir à voyager gaiement, cette année, aux quatre coins du continent pour renouer avec l'histoire fabuleuse du légendaire Jumbo-JET africain de la belle époque. "L'essentiel est de contrôler notre côté émotionnel et de savoir jouer avec la pression du résultat, et là je pense que tous les joueurs ont acquis, tout au long du beau parcours effectué jusque-là, une bonne dose d'expérience internationale qui leur permet désormais de bien gérer ce genre de matchs, comme ce fut le cas à Garoua, Berkane, Sfax et Yaoundé, la semaine passée", dira encore Lavagne, qui estime que "le fait de jouer au stade du 5-Juillet est un avantage pour la JSK qui a pour habitude d'évoluer à l'aise sur les grands terrains dotés de pelouse naturelle". Si tout l'effectif kabyle sera au complet pour affronter ce soir le Coton Sport qui n'a débarqué qu'hier à Alger, Lavagne regrette que "les supporters kabyles soient privés de cette grande fiesta africaine à cause du huis clos, mais nous leur promettons de tout faire pour leur offrir la qualification pour la finale de Cotonou".