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Le mal bureaucratique
IL paralyse le pays et empêche sa modernisation
Publié dans Liberté le 10 - 08 - 2021

Le poids pesant de la bureaucratie qui gangrène tous les rouages de l'Etat a fini par paralyser la gouvernance des affaires du pays et étouffer toute initiative d'innovation ou de modernisation. Combattre ce fléau passe par une rupture formelle avec la culture dirigiste et l'esprit du tout contrôle. L'essor du pays exige une aération de l'Etat, de la simplification et un transfert de compétences.
Importuné visiblement par le poids écrasant de la bureaucratie dans la société et ses méfaits dévastateurs sur l'économie nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, tente cahin-caha d'assainir et d'améliorer le climat des affaires en Algérie en exhortant le gouvernement à exécuter ses directives à l'issue de chaque réunion du Conseil des ministres. Un énième vœu.
Il est admis et reconnu de tous que l'Algérie doit diversifier son économie pour s'extirper de sa dépendance vis-à-vis des recettes des hydrocarbures. Cela passe impérativement par la promotion et le développement d'autres filières stratégiques disposant, elles-aussi, d'atouts non négligeables.
L'Exécutif a pris, dans ce cadre, un certain nombre de décisions visant à promouvoir l'investissement national et étranger, à encourager la substitution aux importations à travers des politiques sectorielles ayant pour fondement le développement de l'appareil productif national.
Le gouvernement a compris aussi, en ces temps de crise, qu'il est primordial de mobiliser des moyens financiers conséquents autres que ceux provenant des ressources publiques. D'où son choix pour le partenariat public-privé et le recours aux mesures incitatives à l'investissement au profit du secteur privé. Théoriquement, le plan est infaillible, voire parfait.
Or, la réalité du terrain jette au nez des initiateurs de ces projets d'investissement les difficultés à les réaliser. Le premier facteur de blocage n'est autre que cette "sclérose bureaucratique" qui ronge la sphère économique du pays. L'ex-Premier ministre Abdelaziz Djerad l'a si bien signifié : "Des bureaucrates entravent l'action du président de la République, du gouvernement et des cadres au niveau local."
La bureaucratie est considérée par ses partisans comme un "mal nécessaire" au bon fonctionnement de l'Etat-pouvoir. Dimanche dernier, le chef de l'Etat a eu, encore une fois, à le rappeler pour son Exécutif à qui il a adressé plusieurs instructions et donné de nombreuses orientations. Abdelmadjid Tebboune a instruit le Premier ministre afin de "trouver des solutions efficaces, ouvrir le capital des sociétés publiques, y compris les banques, et s'éloigner de la gestion administrative". Cet aiguillage montre de manière évidente que le secteur public, à travers ses institutions, mais surtout ses entreprises et ses banques, a besoin d'un souffle nouveau, d'un sang neuf pour répondre avec efficience aux exigences de la conjoncture défavorable que traverse actuellement notre pays.
En termes plus clairs, afin de faire face à la double crise économique et sanitaire à laquelle elle est confrontée, l'Algérie doit indubitablement se débarrasser des lenteurs bureaucratiques de ses institutions qui l'empêchent de concrétiser avec efficacité ses politiques économique et sociale.
Le Président estime que le guichet unique doit être "revu pour lui conférer efficacité et rapidité dans la concrétisation de véritables investissements dans divers secteurs et poursuivre la lutte contre toutes formes de corruption". Ce qui dénote de l'insatisfaction du premier magistrat du pays quant au fonctionnement de ce dispositif douanier. M. Tebboune parle toujours de corruption par ce qu'il sait pertinemment que le chemin pour la lutte contre ce phénomène est encore long et semé d'embûches. Et les conséquences néfastes de ce fléau, pur produit de la bureaucratie, sont perpétuellement perceptibles sur la scène économique.
L'exemple le plus édifiant : tous ces terrains, non attribués ou attribués à des opérateurs censés y édifier des projets d'investissement, restés, au grand dam des véritables investisseurs, inexploités depuis des décennies. Et les investissements projetés n'ont pu être lancés à ce jour.
Foncier : terreau de la corruption
C'est tout ce potentiel énorme de foncier industriel, agricole et urbanistique que le Président veut recenser, récupérer et en confier la gestion à des agences spécifiques pour chacun de ces trois segments. Il réserve le même traitement pour les zones industrielles qui, selon lui, nécessitent une meilleure organisation de leur exploitation.
Ce regain d'intérêt pour le foncier se veut, à bien des égards, un encouragement, une facilitation et une incitation pour attirer des investissements nationaux et étrangers. Un objectif qu'il a confirmé, d'ailleurs, à travers son souhait de voir s'"accélérer la promulgation de nouveaux textes de loi sur l'investissement, pour encourager le partenariat et créer des opportunités d'emploi, tout en veillant à opérer un équilibre en matière d'investissement entre les régions du Nord, du Sud et des Hauts-Plateaux". Toutes ces orientations indiquent clairement que la lutte contre cet interventionnisme de l'Etat demeure une mission difficile. Car le secteur public continue de contrôler encore une partie importante de l'activité économique, phagocytée, elle-même, par un secteur informel qui a atteint des proportions alarmantes.
L'accès au foncier industriel constitue également un frein pour la réalisation de projets d'investissement. La réforme du système bancaire, décidée il y a plusieurs décennies, nécessite elle-même... des réformes. Ainsi, l'octroi de financements par les banques devient de plus en plus rare. L'autre problématique qui sévit en Algérie a trait à un accès limité à l'information. Et quand celle-ci est disponible, sa fiabilité est souvent remise en cause.
Les entrepreneurs subissent ad vitam aeternam les comportements bureaucratiques impertinents des prédateurs d'initiatives et expriment leur lassitude quant à la paperasserie interminable, à l'instabilité juridique et réglementaire, aux retards flagrants pour l'obtention des approbations et autres autorisations et à un harcèlement fiscal permanent... Si la politique gouvernementale s'est penchée du côté de l'investisseur privé, considérée comme la solution salvatrice pour l'économie du pays à l'avenir, l'attitude de l'administration publique, en revanche, n'a aucunement changé à son égard...
Badreddine KHRIS


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