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"Les corticoïdes ne doivent pas être systématiquement prescrits"
Dr KHOUFACHE LAMIA, PNEUMOPHTISIOLOGUE, ANCIENNE MAÎTRE ASSISTANTE AU CHU DE SETIF
Publié dans Liberté le 17 - 08 - 2021

Les équipes médicales dédiées au service Covid ont vite su s'adapter à la situation et accorder leurs moyens pour faire face notamment au manque d'oxygène et au variant Delta.
Liberté : Quels sont les signes laissant suspecter une contamination par la Covid ?
Dr Lamia Khoufache : Beaucoup de signes, notamment la fièvre, les frissons, les céphalées, l'asthénie, les myalgies, les courbatures, l'agueusie, l'anosmie, l'essoufflement, la toux, la dyspnée, la diarrhée . Certains patients font des formes sévères et d'autres des formes légères qui ne nécessitent pas une hospitalisation et qui guérissent très vite, d'autres compliquent et décèdent. Pour ce qui est des tests et bilans biologiques, il faut dès la prise de décision de mise sous traitement en ambulatoire ou en hospitalisation faire les bilans nécessaires pour un bon suivi du patient. Il faut souligner que la certitude du diagnostic est apportée par la PCR qui reste l'examen de référence. Le test antigénique peut être réalisé entre J2 et J7 du début de la symptomatologie. En cas de négativité du test antigénique, malgré une forte suspicion, une PCR doit être réalisée. La TDM, appelée communément scanner thoracique, doit être demandée en cas de manifestations respiratoires majeures et ou de désaturation importante.
Faut-il hospitaliser tous les patients ?
Non. Selon les recommandations internationales, les indications d'hospitalisation insistent beaucoup plus sur les patients ayant des antécédents de cardiopathies-coronaropathies, d'hypertension artérielle compliquée, d'accident vasculaire cérébral, de diabète mal équilibré ou des patients avec des complications de pathologies respiratoires chroniques sévères dont la bronchopneumopathie chronique obstructive, la fibrose pulmonaire, l'asthme sévère. Il est aussi recommandé d'hospitaliser les insuffisants rénaux avec immunodépression sévère, les patients ayant un cancer évolutif, une cirrhose hépatique, et les obèses avec un indice de masse corporelle supérieur à 35 ou ceux dont l'état général est mauvais, ainsi que ceux qui sont désaturés (en manque d'oxygène).
Le malade Covid-19 aurait besoin de deux à quatre semaines de confinement. Est-ce vrai et quelle est la place de l'antibiothérapie dans le traitement de cette maladie ?
Non. Les études actuelles montrent que 10 jours de confinement, à compter du premier jour du début des symptômes avec comme condition l'absence de fièvre pendant les dernières 24 heures sont largement suffisants. Cependant, cette durée peut même aller jusqu'à 20 jours si le malade est déficient immunitaire. Pour ce qui est de l'antibiothérapie, elle n'est pas systématique en cas de Covid-19, qui est une maladie virale. Les antibiotiques ne sont indiqués qu'en cas de coexistence d'une surinfection bactérienne, ce qui est rare, selon beaucoup d'études internationales. Par ailleurs, l'état clinique du malade, son bilan biologique et le jugement du médecin traitant peuvent indiquer leur prescription, et donc le choix de l'antibiotique, sa dose et sa durée restent uniquement du ressort du médecin prescripteur.
Qu'en est-il des corticoïdes et des anticoagulants dans le traitement de la Covid-19 ? Doivent-ils être systématiquement prescrits et à quel stade de la maladie ?
Les corticoïdes ne doivent pas être systématiquement prescrits. Ils doivent l'être en cas d'atteinte pulmonaire confirmée, voire diffuse, et dans le but de limiter la propagation de la maladie. Je tiens à souligner qu'ils ne doivent jamais être prescrits à la phase initiale de la maladie car il y a un risque de multiplication virale, mais plutôt à la phase inflammatoire, soit vers J8 du début des symptômes. Le choix du corticoïde, sa dose, sa voie et la durée du traitement dépendent du jugement du médecin traitant et de l'état du malade en se référant bien sûr aux recommandations.
Les anticoagulants aussi ne doivent pas être prescrits chez tous les malades Covid. Selon les dernières études, ils sont indiqués lorsque le taux de D-dimères (pour connaître les risques de thrombose ou d'embolie) est élevé ou s'il y a des facteurs de gravité comme des antécédents de thromboembolie, etc.) et s'il existe une comorbidité (une autre maladie) qui indique leur prescription. Une décision qui revient bien entendu au médecin traitant, au même titre que la dose préventive ou curative et la durée du traitement.
Nous constatons qu'il y a recours à l'oxygénothérapie dans le cadre de l'automédication. Cette matière vitale est-elle systématique dans la Covid ?
L'oxygène est un médicament. Il doit être prescrit à bon escient. Il est indiqué chez les malades dont la saturation en oxygène est inférieure à 92%, ce qui se mesure par un saturomètre et sur prescription médicale même à domicile. Il peut être délivré soit par un extracteur soit par obus d'oxygène. Le débit doit être très bien calculé et jugé par le médecin traitant et non le malade lui-même. La saturation chez un individu en bonne santé est, il faut le rappeler, située entre 95 et 100.
Outre la prise de médicaments, que conseillez-vous aux patients ?
Garder le moral, une nourriture saine et équilibrée peuvent beaucoup aider le malade à se rétablir rapidement. En effet, Il faut qu'il s'alimente régulièrement, et d'une manière correcte, en fractionnant les repas tout en en insistant sur les légumes et les fruits. La réhydratation est aussi un volet très important, c'est-à-dire boire environ trois litres d'eau par jour, voire plus si le malade le réclame. Il faut aussi se reposer et respecter les heures de sommeil tout en optant pour la position ventrale. De récentes études indiquent que la position ventrale est la meilleure position pendant le sommeil ou même pendant l'éveil car elle permet parfois de faire remonter le taux de saturation en oxygène au minimum de quatre à cinq points pendant moins de deux heures.

Entretien réalisé par : Faouzi Senoussaoui


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