Le retard pris dans la livraison des doses de vaccin a repoussé le début de l'opération de vaccination chez les pharmaciens à Béjaïa, selon le responsable local du Snapo. Une quinzaine de pharmacies de Béjaïa débuteront demain l'opération de vaccination anti-Covid-19, a-t-on appris du président de wilaya du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), Ouguergouz Mustapha. "L'opération de vaccination sera lancée incessamment de manière officielle et imminente au niveau des 15 officines situées entre Tazmalt et Souk El-Tenine", a affirmé notre interlocuteur, lui-même propriétaire d'une pharmacie au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, affirmant que les pharmaciens qui participeront à cette campagne nationale, officiellement lancée le 25 août dernier, ont reçu une formation à distance dans le cadre du protocole officiel vaccinal en officine. Toutefois, souligne M. Ouguergouz, "seuls les pharmaciens propriétaires et les pharmaciens assistants sont habilités à vacciner. Les doses de vaccin nécessaires à cette campagne de vaccination seront récupérées auprès de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) territorialement compétent, au niveau des daïras concernées". Seulement, les 15 pharmacies d'officine censées entamer la campagne de vaccination n'ont reçu aucune dose de vaccin du secteur de la santé à Béjaïa, a déclaré le Dr Ouguergouz. "Une chose est sûre, le 29 août prochain, on entamera la campagne de vaccination, car d'ici à là, tout sera mis en œuvre", assure notre interlocuteur. Dans un premier temps, cela se fera au niveau des 15 officines, mais l'expérience sera étendue prochainement à d'autres pharmacies pour peu qu'elles répondent au cahier des charges du ministère de la Santé, ajoute-t-il. Il est vrai qu'en interrogeant les pharmaciens et les pharmaciens assistants au niveau des principaux quartiers du chef-lieu de wilaya sur cette campagne de vaccination, la réponse est la même : "Nous n'avons pas suivi la formation. Aussi, nous ne sommes pas concernés pour le moment. Mais il est certain que l'on fera en sorte de suivre la formation à distance pour pouvoir vacciner ne serait-ce que nos clients habituels." D'autres ont avoué que leurs locaux sont exigus et qu'à ce titre, ils ne peuvent prendre part objectivement à cette campagne. Sur le terrain, les personnes rencontrées attendent avec impatience le début de cette campagne au niveau de leur pharmacie de proximité pour aller se faire vacciner. C'est le cas notamment des personnes du 3e âge et des malades chroniques qui appréhendent, jusqu'à présent, de se rendre dans les points dédiés à la vaccination, qui se sont multipliés ces dernières semaines. Et le responsable local du Snapo de rappeler avec insistance que "la pharmacie d'officine est un appoint de premier ordre pour les autorités sanitaires. La première adresse qui vient en tête du citoyen est celle de son pharmacien de quartier. C'est le cas notamment des malades chroniques et des personnes du 3e âge notamment".