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Des banques libanaises, marocaines et des tunisiennes s'installent
A la recherche d'une place sur le marché algérien
Publié dans Liberté le 06 - 04 - 2006

Avec un total de 1 200 points bancaires et une communauté d'affaires croissante, le taux de bancarisation en Algérie reste très loin de répondre aux aspirations de la relance économique du pays.
Le paysage bancaire national est en passe de connaître un nouveau décor. De sources sûres proches des milieux de la finance, on annonce l'arrivée de banques libanaises, françaises ainsi que des tunisiennes et marocaines. À ce lot riche en prétendants, tous recensés comme étant des établissements de premier ordre, il faut ajouter le nom de la Fortis Bank, spécialisée dans les services de banque et d'assurance et comptant parmi les premières institutions financières en Europe. Cette dernière est “en train d'observer le marché algérien de très près et attend notamment la maturation du marché de la banque d'affaires dans notre pays”, ajoute notre source. Plus concrètement encore le Crédit agricole, et le CIC Bank qui connaissent bien le marché algérien pour y être implantés à travers des représentations, s'emploient à recueillir toutes les informations susceptibles de rendre concrète leur implantation en banques commerciales qui viendraient conforter la présence française en Algérie après la Société Générale et BNP Paribas. Le Crédit agricole “est bien parti pour introduire une demande officielle d'agrément”, assure-t-on dans les milieux bancaires connus pour être très peu enclins à la communication. Les libanais dont le pays est “surbancarisé” avec des taux dépassant de très loin le potentiel intérieur arrivent en Algérie avec la Byblos Bank et Fransa Bank. Pour cette dernière, les choses avancent bien et tendent à évoluer vers un agrément qui l'autoriserait à lancer ses premières opérations. D'ailleurs même le siège a été trouvé et les responsables s'activent à localiser l'implantation de la première agence. Quant à la Byblos Bank, cet établissement privé de premier ordre active dans plusieurs secteurs de la finance et affiche une présence étoffée à l'international, où il compte des succursales en Europe. Il est utile de souligner que cette même banque a tenté il y a un peu plus d'une année d'accaparer 51% du capital d'une banque privée algérienne, opération qui n'a pu être menée à son terme. Selon nos informations, la détermination des dirigeants de cette banque ne s'est pas arrêtée à ce niveau pour autant. Mieux encore, assurent les professionnels, les banques libanaises sont connues pour être dans une position de besoin d'extension impérative hors frontières afin de faire fructifier leurs ressources constituées pour l'essentiel de capitaux provenant de pays du Golfe et qui sont en quête de placements. D'où ce besoin d'expansion et d'emplois pour ces excédents inondant ces banques et c'est dans cet élan que l'Algérie constitue aux yeux des spécialistes avisés une porte ouverte aux capitaux arabes véhiculés à travers ces banques. Dans cette architecture naissante, l'on annonce également la banque marocaine Tidjari Wafa ainsi que la candidature de la première banque privée tunisienne qui “a déjà pris contact avec les autorités monétaires algériennes”. Quelle que soit leur nationalité, toutes ces banques suivent cependant de très près l'évolution engagée sur le chantier de la réforme notamment, la sécurisation des systèmes de paiement à travers le réseau ARTS, mis en place récemment par la communauté bancaire domestique et qui demeure à l'état de test, tant il associe dans sa pratique la technologie et la finance. Après l'introduction des moyens de paiement électronique pour les entreprises et institutions pour des sommes égales ou supérieures a un million de dinars, l'interbancarité au niveau de la place semble se préciser dans le sens de la sécurisation des transactions. Cela n'a pas échappé à ces banques étrangères qui y voient un facteur d'assurance et de motivation. Le deuxième volet de la modernisation des moyens de paiement devra, selon nos sources, intervenir d'ici deux mois pour réussir la mise en place du système dit Atci, qui matérialise les paiements de masse pouvant intéresser l'ensemble des particuliers et des opérateurs sans limitation de seuil pour les montants à traiter. La dématérialisation à travers l'intensification de la carte bancaire est inscrite en priorité “juste après la période estivale”. Ce sont autant de points de valeur pour lesquels les banquiers étrangers attachent la plus grande importance et sur lesquels ils se basent pour livrer des appréciations sur la stabilité du terrain et l'opportunité d'entreprendre des affaires.
Avec un total de 1 200 points bancaires et une communauté d'affaires croissante, le taux de bancarisation en Algérie reste en deçà de la moyenne et très loin de répondre aux aspirations de relance, paradoxalement “richement” irriguée par des milliards de dinars de surliquidités noyant les banques de la place dans leur manque d'opportunisme. En dépit de toutes les contradictions relevées, l'arrivée annoncée de ces banques étrangères aura quelque part été favorisée par la “désertion” des banques algériennes. Une désertion quelquefois provoquée, pour laisser s'exprimer un besoin, un marché, que viendront combler des acteurs “importés”. Enfin, l'arrivée des établissements bancaires étrangers serait-elle annonciatrice de la levée de l'interdiction de domiciliation des fonds publics dans des banques privées, ou bien cette disposition serait-elle réduite à une simple expression de prudence qui ne pèserait pas lourd dans le nouveau climat des affaires ?
ABDELKRIM ALEM


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