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Illusions
Publié dans Liberté le 18 - 01 - 2007

RESUME : S'il y a du bien dans la réconciliation, Daya, qui n'a pas été invitée chez ses beaux-parents, ne supporte pas que son mari passe autant de temps chez eux. Tout comme sa mère, sa belle-mère espère avoir des petits-enfants qu'elle espère élever pour eux.
-E n quoi cela te déplaît-il ?
Daya balaie l'espace de la main avant de se détourner de son mari. Elle se demande comment le sujet pourrait lui plaire. Mais elle ne le lui dit pas.
- Ecoute, on n'en est pas encore à décider chez qui laisser les enfants, dit-elle en soupirant. Je ne suis pas enceinte.
- Mais ça viendra un jour ! réplique Kamel, en la suivant dans la chambre d'amis qui lui sert aussi d'atelier de couture quand elle travaille à la maison. Il n'y a rien de mal à en parler !
- Je sais, répond-elle. Mais plus tard ! Pourquoi parler d'un problème qui ne se pose pas ?
- Je voudrais connaître ton avis, insiste Kamel. Juste avoir une idée.
- Ta famille est nombreuse et ta mère a beaucoup à faire dans la journée pour qu'on lui ajoute d'autres enfants à garder, répond Daya. Tandis que ma mère, elle est seule et elle a du temps qu'elle peut consacrer aux autres !
- Oui, je reconnais que tu as raison, dit son mari, avant de lui rappeler que cela risque d'être mal pris. Ils vont croire qu'on ne leur fait pas confiance ou qu'ils ne sont pas assez bien pour s'occuper d'eux !
- Oumri, lui dit Daya. Le problème ne se posera pas avant longtemps. Je ne veux plus en parler. J'ignore pourquoi mais cela me gêne ! Enfin, comprends-moi, je ne suis pas enceinte et quand je le serais, on prendra nos dispositions pour ne blesser personne ! D'accord ?
- Oui, j'ai hâte d'être papa ! lui confie-t-il. Est-ce normal que tu ne sois pas encore enceinte ? Cela fait plusieurs mois qu'on est mariés ?
- Oui, et nous sommes jeunes et nous avons la vie devant nous ! lui rappelle-t-elle. T'inquiète pas, on en aura des gosses !
Kamel rêve de bébés bien potelés et rieurs. Il est prêt à l'aider, à donner le biberon et à changer les couches. Seulement, ses rêves ne sont que des rêves. Ses parents, au bout de deux ans de mariage, commencent à se poser des questions et à lui parler de “la stérilité” de sa femme.
- Tu devrais songer à prendre une nouvelle épouse !
- Nous sommes mariés depuis deux ans, pas depuis vingt ans ! Et rien ne prouve que ce soit elle qui ait un problème ! Pourquoi pas moi ?
- En tentant ta chance une autre fois, tu auras la preuve de ce qu'on te dit, réplique Kheira. Je suis sûre qu'elle tient de sa mère. Tu sembles ignorer qu'elle est restée de longues années sans avoir d'enfant. Et quand elle en a eu, c'est une fille. Pas de quoi assurer la descendance de la famille ! J'espère que tu ne connaîtras pas cette malchance ! Car c'est malheureux de mourir sans laisser de fils !
- À t'entendre, c'est la fin du monde !
De son côté, lorsque Daya va voir sa grand-mère, celle-ci lui fait des remarques. Le fait qu'ils n'aient pas eu d'enfant la laisse penser à leur relation sous un autre angle.
- Votre relation est maudite depuis le début ! Je te l'ai toujours dit mais tu ne m'as jamais écoutée ! Je t'avais dit de faire ta vie loin de lui !
- Mais je l'aime !
- Ce ne sera pas suffisant, réplique la vieille grand-mère. Je connais cette famille, s'ils n'ont pas trouvé le moyen de vous séparer avant, maintenant qu'ils croient que tu es stérile, ils vont mettre la pression sur ton mari !
- Non, grand-mère, il m'aime !
- Je te dis que l'amour n'est rien face à leur dureté et leur ténacité ! Ce sont des gens qui ne pardonnent jamais. À la première occasion, ils te poignarderont dans le dos !
- Cela n'arrivera jamais ! lui affirme Daya. Mon mari tient à moi, il fait tout pour me préserver de leur méchanceté !
- Jusqu'à quand ? demande sa grand-mère. En tout cas, j'espère ne plus être de ce monde s'il devait t'arriver le malheur d'être répudiée par un moins que rien, issue de la mauvaise graine ! Et puis, qui sait si sa mère n'est pas à l'origine de la stérilité de son fils. Imagine qu'elle ait eu recours à la sorcellerie pour vous empêcher de fonder foyer ! N'y as-tu jamais songé ? Ces fréquentes visites ne peuvent rien vous apporter de bon !
- Grand-mère, la vieillesse a eu raison de tes yeux et de tes jambes mais pas de ta langue !
Après une discussion de ce genre, lorsque Daya rentre chez elle, elle est bien triste. Maudit ou pas, son mariage est loin d'apporter ce que veulent leurs familles. Les propos que lui a tenus sa grand-mère ont réveillé de vieilles peurs. Elle n'en a jamais parlé à son mari tant elle craint de ne pas être comprise.
Ce dernier a remarqué qu'elle est moins loquace que d'habitude.
- Qu'y a-t-il ? Pourquoi es-tu songeuse et triste ?
- Je voudrais… Voilà, commence-t-elle, et si on allait voir un spécialiste ?
- Mais pour quoi faire ? demande Kamel.
- Juste pour s'assurer qu'on est bien portants et que la conception d'un enfant n'est qu'une question de temps, répond-elle, déçue par le regard qu'il lui a lancé. Tu n'es pas d'accord pour consulter un spécialiste ?
- Non, je trouve qu'on a tout notre temps, dit-il. Rien ne presse.
A.K.
(À suivre)


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