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Le syndrome iranien
Agitation Chiite en Irak
Publié dans Liberté le 27 - 04 - 2003

L'Administration américaine ne saurait tolérer dans ce pays un pouvoir à la solde de Téhéran.
L'effondrement du régime de Saddam Hussein réveille chez les chiites d'Irak l'ambition de prendre leur revanche sur l'histoire, en se posant désormais en alternative politique au pouvoir déchu. Une telle perspective ne saurait, à l'évidence, avoir l'agrément de la Maison-Blanche qui ne verrait pas d'un bon œil en Irak une théocratie qui soit la réplique du modèle iranien. D'ailleurs, l'Administration Bush n'a pas tardé à mettre les points sur les “i” dans ce qui semble être une mise en garde qui s'adresse à la fois aux mollahs irakiens et au pouvoir de Téhéran. Par la voix du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, elle a affirmé vendredi qu'elle ne permettrait pas l'instauration d'un régime pro-iranien à Bagdad. “Une minorité faisant beaucoup de bruit, clamant transformer l'Irak à l'image de l'Iran, ne sera pas admise” à la tête de l'état, a déclaré le locataire du Pentagone, lors d'une conférence de presse. “Les Etats-Unis ne permettront pas que la transition démocratique vécue par le peuple irakien soit détournée par ceux qui voudraient installer une nouvelle forme de dictature”, a-t-il ajouté sur un ton dont la fermeté sonne comme un avertissement à ceux qui rêvent déjà d'un axe Téhéran-Bagdad. “Il ne fait aucun doute que le gouvernement iranien a encouragé des personnes à se rendre en Irak et qu'ils y ont des gens qui tentent d'influencer la direction de ce pays”, a poursuivi Rumsfeld.
Ces mises en garde interviennent dans un contexte marqué par des démonstrations de force des chiites, à l'occasion de la célébration annuelle du martyre de l'imam Hussein, une figure emblématique du chiisme assassinée lors d'une bataille pour la prise du pouvoir après la mort du Prophète dont il est le petit-fils.
Les Américains se sont félicité de la liberté religieuse qui règne désormais en Irak, alors que le pèlerinage à Karbala était jusque-là sévèrement contrôlé par la police politique de Saddam Hussein. “Nous comprenons et respectons l'islam. Nous allons tenter d'aider les Irakiens à créer un système démocratique qui ne soit en aucune manière contraire à leurs croyances et à leur foi”, avait affirmé, de son côté, le secrétaire d'Etat Colin Powell. Des propos qui font écho à ceux de George Bush lui-même qui avait auparavant exprimé son espoir de voir l'Iran se tenir en marge du processus de changement qui se produit en Irak. “Nous espérons que l'Iran permettra à l'Irak de se développer en une société stable et en paix. Nous allons faire savoir à l'Iran que c'est ce que nous attendons”, avait dit le président américain dans une interview où il a, du reste, écarté la possibilité d'un recours à la force, si les responsables de ce pays venaient à ne pas répondre aux souhaits américains. “Non, nous attendons d'eux juste qu'ils coopèrent et nous travaillerons avec le reste du monde pour les encourager à coopérer”, a-t-il rassuré. Un tel langage, qui alterne la carotte et le bâton, n'a pas tardé à faire sortir de leur réserve les autorités iraniennes qui récusent les intentions d'ingérence qui leur sont prêtées par Washington. “Il n'y a pas d'ingérence iranienne dans les affaires intérieures de l'Irak”, avait affirmé le chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharazi, qualifiant les accusations américaines de “dénuées de tout fondement”. Cette guéguerre américano-iranienne survient au moment où les responsables chiites multiplient les déclarations sur ce que doit être le futur gouvernement irakien.
Dans un prêche au mausolée Kadhem, un imam chiite de Bagdad, Cheikh Mohamed Yacoubi, a indiqué que les principes fondateurs de ce gouvernement ont été arrêtés par la Hawza de Nadjaf qui réunit les plus hauts dignitaires de la communauté et qu'elle allait les défendre dans les futures négociations, en vue de la formation de la direction qui succéderait au régime de Saddam. “Ce qui est demandé, c'est que les dirigeants de l'Irak soient musulmans, qu'ils appartiennent ou non à la Hawza”, a déclaré cet imam devant dix mille fidèles réunis pour la prière du vendredi. “La formation d'un gouvernement intérimaire, national, indépendant, doit être accélérée. Elle doit faire l'objet d'une conférence réunissant tous les groupes religieux et ethniques”, a encore ajouté ce dignitaire religieux qui s'est prononcé pour l'application des lois islamiques. Une sorte de République islamique bis que les Américains ne sauraient tolérer dans la mesure où leur expédition en Irak n'a d'autre but que celui de mettre en place un pouvoir qui leur garantisse le contrôle des puits de pétrole.
N. S.


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