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Le trafic des faux euros se propage
De nombreux africains arrêtés
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2008

Rien que pour cette semaine, les services de sécurité ont arrêté dans deux affaires différentes, trois Africains à Tlemcen, un Malien et deux Ivoiriens, en possession de un million et demi de faux billets en euro. Le lendemain, c'est à Batna que deux autres Maliens sont arrêtés pour le même trafic. Au-delà de l'air du fait divers que peuvent prendre ces deux affaires, il faut dire que ce crime annonce une nouvelle année avec un climat d'alerte rouge.
Comparativement aux nombres d'affaires traitées l'année dernière qui a enregistré une sensible baisse par rapport à 2006, il n'en demeure pas moins qu'en termes “d'implantation”, le phénomène s'est étendu à toutes les wilayas du pays impliquant pour la première fois des femmes.
En 2007, la Gendarmerie nationale a traité 2 567 affaires liées aux faux dont 455 liées aux faux documents administratifs. En tout, ce sont 3 416 personnes qui sont impliquées dans cette criminalité des temps modernes qui porte un sérieux coup à l'économie nationale, à ses finances avec comme effet la pérennité d'une inflation élevée. Les enquêteurs de la gendarmerie ont saisi 6 298 800 DA et 14 825 euros de faux billets. Outre la monnaie nationale qui est la cible des faussaires qui ont recours aux nouvelles technologies, micro-ordinateurs, scanners et imprimantes des plus performants pour fabriquer ces faux billets de banque, l'euro est la monnaie étrangère, particulièrement, la plus ciblée durant l'année écoulée. Et pour cause ! Elle s'est stabilisée durant cette année à un taux très élevé par rapport au dollar américain et est restée la plus demandée sur le marché parallèle de la devise qui offre l'avantage sans barrière pour les réseaux de falsificateurs pour mettre les faux dans le circuit informel. De plus en plus d'Africains s'adonnent à ce trafic comme le démontre chaque affaire liée à la fausse monnaie étrangère, particulièrement des Maliens qui commencent à supplanter la filière nigériane réputée dans ce créneau sous toutes ses coutures, allant de l'escroquerie, à la fausse monnaie, la poudre magique, en passant par l'arnaque par Internet. Il est d'ailleurs à se demander si les faussaires maliens ne rachètent pas avec les vrais dinars amassés après écoulement des faux euros de vrais euros à utiliser pour passer en Europe ou les réinvestir dans leur pays ou financer d'autres activités illicites. Les wilayas points noirs de ce phénomène sont passées de 7 en 2006 à 8 en 2009.
Alger et Oran sont en tête de ce palmarès se partageant la première et la seconde places durant les deux dernières années.
C'est d'ailleurs à Oran que l'acteur féminin fait son apparition pour la seconde fois alors que la première et seule fois où des femmes sont arrêtées (3 parmi les 256 personnes), c'était en 2002, en 2006, avec 4 femmes parmi les 28 personnes arrêtées dans 29 affaires traitées. Alger suit derrière avec 16 affaires. Suivent après Batna avec 15 affaires, Sidi Bel-Abbès, Sétif et Chlef avec 12 affaires et enfin Biskra avec une dizaine.
En 2007, le nombre d'affaires régresse et la liste des points noirs s'étire avec de nouveaux arrivants. Alger prend la tête avec 18 affaires impliquant 16 personnes, suit Oran avec 11 affaires. Bouira intègre le groupe avec 9 affaires et sa première femme, Relizane avec 8 affaires. Tlemcen a connu 8 affaires avec 12 arrestations dont une femme, Boumerdès et Mostaganem avec 7 affaires chacune et chaque fois une femme impliquée, et enfin M'sila avec 7 affaires de fausse monnaie pour entretenir sa réputation de plaque tournante de toute sorte de trafic.
Cette répartition démontre que cette criminalité n'est pas l'apanage exclusif des grandes villes, mais qu'il s'est étendu à toute les régions du territoire national. Seule la wilaya d'Adrar a été épargnée en 2006. Paradoxalement, alors que le phénomène touche, sans distinction, toutes les wilayas du pays, le nombre d'affaires traitées par la GN se rétrécit d'année en année.
En 2002, la GN a traité 285 affaires et arrêté 256 personnes dont 3 femmes. L'année suivante, le phénomène est en baisse de 8%, avec 261 affaires et l'arrestation de 228 personnes. La tendance se maintiendra en 2004 avec une baisse de 27%, soit 191 affaires ayant impliqué 254 personnes. La courbe reprendra malheureusement de la hauteur l'année d'après avec 235 affaires avec l'arrestation de 316 personnes. Soit une hausse de 23%. Même tendance en 2006, avec 278 affaires, mais n'égalera pas le seuil de 2002.
Dans la majorité des cas, particulièrement pour la falsification du dinar, les faussaires utilisent le scanner et l'imprimante couleur pour imprimer des billets sur papier neutre, du papier ordinaire généralement.
Du matériel informatique équipé de logiciels de traitement d'images est souvent saisi lors des perquisitions.
D'autres réseaux ont recours à l'offset pour imprimer des billets difficilement reconnaissables pour le simple usager.
L'imitation est presque parfaite si ce n'est les détails, couleurs, hologrammes, filigrane, papiers, bande métallique et autres micro-textes utilisés dans les vrais billets et impossibles à reproduire. Des détails repérables par exemple avec une simple lampe à UV. Les enquêteurs de la GN ont recours également aux compétences des experts de l'Institut de criminologie et de criminalistique qui sont spécialistes en matière de lutte contre ce genre de crime.
Djilali B.


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