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“Nous voulons du concret”
Sidi Saïd répond à Bouteflika
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2003

Le premier responsable de la Centrale syndicale, tout en saluant le message du chef de l'Etat à l'occasion du 1er Mai, revendique des mesures concrètes en direction du monde du travail.
Liberté : Comment réagissez-vous au message adressé par le président de la République à votre organisation à l'occasion du 1er Mai ?
M. Abdelmadjid Sidi Saïd : Nous avons reçu un message du président de la République et du Chef du gouvernement. Donc, nous avons eu une réaction de l'Etat algérien par rapport au monde du travail. En tant que secrétaire général de l'UGTA, je salue ces deux messages qui constituent un signe de considération pour les travailleurs. C'est très important, il faut le souligner.
Alors qu'il était attendu que le Chef du gouvernement adresse un message aux travailleurs, puisqu'il a de tout temps rassuré le partenaire social et a toujours montré sa disponibilité au dialogue, ne pensez-vous pas que la réaction du Président, quant à elle, intervient tardivement ?
D'abord, je m'interdis de faire une lecture hâtive de la réaction d'une institution de la République. Je ne peux pas spéculer et parler à la place du président de la République. Mais, je prends acte solennellement de son message d'aujourd'hui (jeudi dernier, ndlr) et j'attends, au nom du monde du travail, du concret. Il appartient en tout cas au premier magistrat du pays de saisir les angoisses qui se sont exprimées dans le monde du travail et qui s'exprimeront encore pour entamer des réponses positives et concrètes. Il faut dire également au Président que, concrètement, les réformes et plus particulièrement les privatisations, telles qu'elles sont conduites, sont nocives et représentent une agression pour le monde du travail. Ce n'est nullement une pression ou un chantage. Mais, il faut, à un certain moment de la vie d'une société, avoir le courage de corriger quand il faut corriger, quel que soit le degré de responsabilité qu'on a. Et avoir le courage de dire ce qui empêche de rectifier quand c'est nécessaire. Nous attendons en tout cas des signaux forts à ce propos.
Ne pensez-vous pas que la réaction du chef de l'Etat, puisque intervenant après un long silence et à une année de la présidentielle 2004, obéit à des considérations électoralistes ?
Je m'interdis de penser cela. Je suis un syndicaliste, j'exerce au mieux cette fonction avec toutes les pressions que je subis quotidiennement, que ce soit de la part de la base syndicale ou des pouvoirs publics pour trouver des solutions. Les affaires de l'Etat se gèrent au jour le jour et l'élection présidentielle est tellement importante qu'il ne faut pas la banaliser. Je refuse de m'engager dans un autre débat alors que le peuple algérien est en souffrance. Pour moi, aujourd'hui, le président de la République est le premier magistrat du pays et le Chef du gouvernement est celui qui est chargé de veiller à la bonne gestion des affaires de l'Etat. Maintenant que les uns et les autres, qu'ils soient en poste ou qu'ils souhaitent y aller, cela fait partie de la vie démocratique et qu'on n'utilise pas le syndicat à d'autres fins que le syndicalisme. Le premier magistrat en exercice qui a lancé le message a le devoir de répondre aux préoccupations des citoyens et nous, en tant que syndicat, nous avons le droit de lui porter nos préoccupations.
C'est-à-dire que pour la présidentielle…
Le jour J, les travailleurs, en tant que partie prenante de la société algérienne, et leur organisation auront à évoquer cette question d'abord à l'intérieur de leurs structures pour ensuite la rendre publique. Et cela dans l'intérêt de la République.
Comment avez-vous réagi au message de Ali Benflis en sa qualité de Chef de gouvernement et de responsable du parti de la majorité ?
Nous saluons le Chef du gouvernement et nous nous félicitons de son message. Sa réaction témoigne de sa considération pour les travailleurs et l'UGTA.
Allez-vous arrêter les menaces de grèves sectorielles et d'une autre grève générale que vous avez brandies récemment après ce message du chef de l'Etat ?
Le syndicalisme est un travail quotidien, il n'est pas conjoncturel. Donc, pour arrêter les grèves sectorielles annoncées ou éventuellement la grève générale, il faut que j'arrive à convaincre les travailleurs de l'opportunité de les arrêter. Et c'est de l'attitude des pouvoirs publics que cela dépend. Ce 1er Mai, il y a eu un appel des travailleurs.
Cet appel a eu pour conséquence de provoquer une réaction du président de la République. Simplement, et sans aucune spéculation, on veut et on attend du concret ! Il faut que les travailleurs ressentent concrètement que ce message n'est pas un message de circonstance. Le dialogue tel que nous le voulons s'annonce, mais nous voulons qu'il soit accompagné de signaux forts en terme de début d'actes concrets. Et s'il n'y a pas de résultats, notre position sera ferme. A chacun de prendre ses responsabilités.
Mais, il y a eu tellement de dialogues…
C'est vrai, il y a eu des dialogues et des dialogues à tel point que personne n'y croit plus. C'est pour cela que j'ai dit qu'il ne faut pas que ce message soit un message de circonstance uniquement. Donc froidement, nous sollicitons du concret. De Aïn Témouchent, j'adresse donc un message fort à ceux qui gèrent les affaires publiques pour leur dire, Messieurs, basta les dialogues infructueux et improductifs ! Parce que les travailleurs ont tant attendu et ont eu tellement d'espoir, mais à chaque fois, c'est le désespoir qui pointe.
N. M.
L'UGTA célèbre la Journée internationale du travail à Aïn Témouchent
“Il faut que cesse le séisme économique et social”
Le patron de la Centrale syndicale appelle à l'arrêt du processus de réformes économiques tel que conduit par le gouvernement. C'est en somme le principal message qu'il a adressé aux pouvoirs publics à l'occasion de la Journée internationale du travail qu'il a tenu à célébrer dans la wilaya de Aïn Témouchent. “Il faut que cesse le séisme économique et social que nous vivons aujourd'hui à cause des réformes économiques qu'on veut nous imposer malgré leur nocivité pour les travailleurs”, a indiqué Abdelmadjid Sidi Saïd, pratiquement à chacune de ses haltes lors de sa visite à Aïn Témouchent, jeudi dernier. Que ce soit lors de l'inauguration du CEM Berrichi-Younès, un ancien secrétaire général de l'union de wilaya à Aïn Témouchent décédé, que ce soit lors de la pose de la première pierre des 150 logements au profit des travailleurs salariés dans le cadre du programme Fnpos, au complexe touristique Syphax, ou encore lors de son inspection à la société de menuiserie Simob, le leader du premier syndicat du pays a eu le même message. Selon lui, “ces réformes, telles que conduites, aboutiront à la programmation de la pauvreté du citoyen algérien”. “Qu'ils arrêtent leur plan de mise à mort du secteur public sinon, c'est nous qui allons les arrêter”, dira-t-il. Aussi, Sidi Saïd, accompagné lors de sa visite par des membres du secrétariat national de l'UGTA, a été reçu lors de chacune de ses haltes avec tous les égards.
N. M.


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