La ville de Médéa, qui a été une destination privilégiée pour les personnes souffrant de maladies respiratoires, s'est beaucoup clochardisée ces dernières années du fait de l'urbanisation effrénée, de l'arrivée massive de populations venant des régions limitrophes et de l'exode rural. Cette situation n'a pas manqué d'avoir des répercussions sur l'organisation des opérations de nettoiement et de ramassage de ordures ménagères. Dans le but de mieux préserver le cadre de vie dans l'ancienne capitale du Titteri, la commission communale chargée de l'environnement a pris certaines mesures tendant à mieux lutter contre la prolifération des dépôts d'ordures sauvages et l'absence de salubrité qui caractérisent un grand nombre de quartiers. Pour cela, elle a demandé aux ménages de respecter certaines mesures tendant au respect des horaires de ramassage et des lieux de dépôt. Car, est-il remarqué, le travail des éboueurs est rendu de plus en plus harassant du fait de certains comportements qui font fi des règles de civisme les plus élémentaires, tel par exemple l'acte consistant à se débarrasser des détritus n'importe où ou en les balançant par-dessus les balcons. Pour arriver à créer “un environnement sain et propre”, la commission a invité la population à signaler les défections qui surviennent sur les réseaux d'assainissement ou toute dégradation subie par les espaces verts des suites d'actes de vandalisme. Il faut dire que l'hygiène et la salubrité publique sont devenues de vains mots si l'on sait qu'ils sont de plus en plus nombreux les endroits où sont jetés toutes sortes d'immondices et de débris de maçonnerie. Selon les services concernés, la municipalité traite l'équivalent de 130 tonnes d'ordures ménagères par jour, volume généré par une population de plus de 150 000 habitants. Ce qui, dit-on, nécessite plusieurs rotations de véhicules de ramassage qui sont de la sorte obligés de sillonner les quartiers à des horaires indiqués sachant que le ramassage est à chaque fois rendu pénible car tous les détritus ne sont pas mis dans des sacs. M. EL BEY