Un groupe interparlementaire africain de solidarité avec le peuple sahraoui a été créé hier à Alger, par des députés de plusieurs pays du continent, afin d'insuffler une nouvelle dynamique au processus de décolonisation au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. Une “déclaration constitutive” a été signée au deuxième et dernier jour du colloque parlementaire international qui s'est tenu dans l'enceinte de l'Assemblée nationale populaire (APN). Dans ce document, les parlementaires d'Algérie, d'Afrique du Sud, du Mali, du Malawi, du Mozambique, de la Namibie et du Niger soutiennent que le règlement de la question du Sahara occidental “doit être conforme, en tout point de vue, à la légalité internationale, par la mise en œuvre du droit à l'autodétermination”, un droit qui doit s'exprimer “à travers l'organisation d'un référendum libre, régulier et loin de toute contrainte”. Le texte insiste sur le fait que l'ONU, en charge depuis les années 1969 du traitement d'un territoire non autonome, “demeure saisie de la question (du Sahara occidental) et sa responsabilité juridique et morale reste engagée jusqu'à la mise en œuvre de toutes les résolutions pertinentes, qui consacrent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination”. Le groupe interparlementaire africain de solidarité avec le peuple sahraoui a mis en garde contre toute déviation de la “démarche jusqu'ici usitée par la communauté internationale”. Pour les signataires de la déclaration d'Alger, “le référendum d'autodétermination est la solution historique et consensuelle aux questions de décolonisation”. Ils rappellent, dans ce cadre, que l'“exercice loyal du droit pour les peuples à disposer d'eux-mêmes est un principe inaliénable, noble et juste, qui a trouvé sa validation et sa pérennité de façon unanime auprès de la communauté internationale”. Ils relèvent également que “sauf au Sahara occidental, le droit des peuples coloniaux à l'autodétermination et à l'indépendance a été consacré, le dernier exemple étant celui du Timor Leste”. “Nous sommes convaincus (…) que nul ne peut faire taire l'aspiration du peuple du Sahara occidental à exercer son droit fondamental et incontournable”, tient à préciser le groupe interparlementaire africain, non sans critiquer les tenants des “empires coloniaux” ayant fait des pays colonisés la base de leur “prospérité”. H. A.