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«La fiction rejoint souvent la réalité»
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 04 - 2011

Chabane Chouitem revient dans l'univers de l'écriture avec un deuxième roman intitulé «les Cons damnés», publié aux éditions Dar El Kitab El Aârabi. Dans cet entretien, l'homme revient sur la genèse de ce livre attrayant.
La NR : Pourquoi avoir opté pour le choix d'un titre «les Cons damnés» où le jeu de mots laisse quelque peu perplexe ? Chabane Chouitem : Au-delà du petit clin d'œil à Frantz Fanon (les Damnés de la terre), le titre se veut double : premièrement, la condamnation que le livre respire et transpire de bout en bout, car c'est la terre qui prend la parole (création originale qui n'a pas été faite à ce jour, la Terre comme personnage doté d'une voix et de tous les sens de l'homme!). Elle instruit donc le procès de l'homme, qu'elle condamnera sans le ménager dans ce roman, et demande à être pour une fois entendue. Deuxièmement, la damnation qui va avec la connerie : nous sommes tous un peu cons sur les bords, l'homme se surestime souvent et son orgueil fait qu'il peut devenir dangereux - ici sa victime, c'est la Terre et la nature. Donc la damnation et le procès de la Terre font suite à la bêtise (aux bêtises) de l'Homme. Alors, oui, ce n'est pas gratuit, et le choix incisif/incitatif annonce tout de go la confrontation Homme/ Terre. Le livre lui-même étant une grosse allégorie, chaque mot a donc son importance et son poids, et ce à commencer par le titre. «Les Cons damnés» reste un livre d'une actualité brûlante ? Bien que j'aie mis environ deux ans pour écrire mon livre, je pense qu'il est purement une création fictionnelle rejoignant tout à fait la réalité. Il peut être réécrit sans cesse, au moins chaque année. Aujourd'hui par exemple, la tragédie japonaise colle parfaitement (hélas!) avec ce qui est évoqué dans le roman. Pour rappel, la Terre lâche ses torrents, ses tsunamis et ses volcans le long de tout le roman pour se faire entendre par l'Homme. Ce sont les punitions qu'elle impose à mes personnages meurtris. Donc le livre est plus que d'actualité, c'est en ce sens qu'il est percutant. Il démontre aussi un peu que la fiction rejoint souvent la réalité, ou la réalité la fiction. Comparativement à votre premier roman, vous convoquez, cette fois encore, l'histoire? Dans celui-ci, si nous devons parler d'histoire il s'agirait plutôt de l'autre : l'Histoire en l'occurrence. C'est la mémoire de la Terre et toute sa connaissance, la Terre qui a précédé l'Homme lors de la Création du monde si l'on se fie aux textes religieux. Donc oui, on peut parler de cette Histoire-là, puisque c'est précisément là-dedans que le personnage principal (la Terre) trouve son argumentaire pour instruire le «procès» de l'homme sans failles. Elle lui balance à la figure tous ses crimes et délits à travers le temps, elle note méticuleusement, exem-ples à l'appui, la façon dont l'homme a complètement changé son destin pour qu'elle en arrive vite au «soir de sa vie». Elle parle d'Adam et d'Eve par exemple, des premières civilisations comme des toutes récentes : c'est une énorme Boule qui sait tout, d'où sa puissance et sa force. Sa mémoire est aussi profonde que le temps et l'Histoire, voilà comment elle s'attaque à l'homme. Le personnage principal du roman, Carlos, semble dépassé par les événements de l'heure ? Et comme s'il n'avait pas encore assez découvert l'épouvante, Carlos se fait petit à petit piéger par la mécanique des cauchemars insupportables. Alors qu'il se trouvait sur le haut de la montagne, soudain le ciel clair se couvrit d'un noir de jais. Il vit l'ombre du firmament par terre ; tout était noir et, au moment où il souleva la tête, il s'abattit sur lui des trombes d'un liquide noir foncé, lourd et très gluant, d'une chaleur à dissoudre des masses de fer. Et par terre, une lave giclait à vive allure en direction du village. Carlos essaya de s'en soustraire, mais en vain, ses pieds étaient noyés dans la substance encore rougeoyante, et son corps, tout couvert de noir, fondait comme de la neige. Il observait alors, impuissant, ses os au travers de la peau de ses bras décharnés, calcinés… Dans «les Cons damnés», l'énorme Boule qui sait tout (la Terre) est juge et avocats, jury et témoins : elle veut rétablir la justice et c'est à l'homme qu'elle va l'arracher dans le sang. Avez-vous d'autres projets d'écriture? Oui, encore et toujours. Des pièces de théâtre, j'en ai deux en chantier. J'explore également le thème de la schizophrénie dans le troisième roman que je suis en train d'écrire, un thème qui m'intéresse beaucoup. Mais en priorité, je suis en train d' «augmenter» (compléter et revoir, j'étoffe aussi) la version de mon premier roman en espérant lui trouver un éditeur en Algérie. Entretien réalisé par Lamia S.

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