Au nom de quoi l'Otan se permet-elle de tuer des enfants ? Est-ce au nom de la liberté et des droits de l'homme que sont commis de tels crimes odieux ? Est-ce que le fils et les petits-enfants de Kadhafi faisaient partie de la chaîne de commandement ? Au nom de quoi l'Otan se permet-elle de tuer des enfants ? Est-ce au nom de la liberté et des droits de l'homme que sont commis de tels crimes odieux ? Est-ce que le fils et les petits-enfants de Kadhafi faisaient partie de la chaîne de commandement ? Pourtant, rares sont parmi les champions des droits humains, à s'en indigner. On peut, certes, comprendre qu'il y ait eu, chez les belligérants, des tirs de joie notamment à Benghazi, fief de l'insurrection libyenne, à l'annonce de cette nouvelle. Mais que les chantres de la liberté se taisent, cela n'en témoigne pas moins de leur lâche complicité avec l'oligarchie militaire mondiale. De ce côté-ci, personne n'est dupe : il s'agit bel et bien d'assassinats ciblés et ce quoi qu'en dise le Premier Ministre britannique, David Cameron, qui a affirmé hier, contre tout bon sens, que l'action de l'Otan est «en accord avec la résolution 1973 des Nations unies et doit permettre d'éviter la mort de civils en frappant la machine de guerre de Kadhafi, ce qui vise les chars, les armes à feu et les lance-roquettes» (sic). Mais en quoi consiste finalement ce «mystérieux» mandat de l'ONU ? Est-ce pour protéger les civils ou liquider, coûte que coûte, l'encombrant Kadhafi qui détiendrait, selon plusieurs sources, des preuves compromettantes contre les dirigeants français et britannique notamment ? Comme si l'Otan, pour «protéger» le peuple libyen, voulait à tout prix, d'abord et avant tout, le départ de Kadhafi. La Russie, elle, doute sérieusement que les frappes n'aient pas pour cible le dirigeant libyen et sa famille. La Russie, autant que l'Algérie, a dénoncé une fois encore l'usage «disproportionné» de la force en Libye par les forces de la coalition, doutant que les frappes de l'Otan n'aient pas pour cible Kadhafi. Une chose est sûre : le dirigeant libyen semble être né sous la bonne étoile : Reagan l'avait déjà bombardé en 1986 et il n'était pas parti pour autant... A. B.